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Perquisition au siège du FN

Les juges du pôle financier enquêtent sur des soupçons de salaires indûment versés à des assistants parlementaires d’élus du FN alors qu’ils travaillaient à d’autres tâches.

Les Le Pen au Parlement européen
Les Le Pen au Parlement européen (DR)

Un communiqué du Front National a confirmé la perquisition effectuée cet après-midi au sein du parti dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 15 décembre 2016 pour « abus de confiance, recel, escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé ».
L’affaire est un peu compliquée. Au départ, le Parlement européen constate en mars 2015 que vingt assistants parlementaires, payés par le Parlement, travaillent en fait pour le parti de Marine Le Pen. Le président, Martin Schultz (PS) décidait de saisir l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) estimant le préjudice du Parlement à plus de 7 M€.
De là, plusieurs procédures ont été engagées. L’une visait Bruno Gollnisch auquel il était réclamé 380.000 €. Une autre Jean-Marie Le Pen (320.000 €). Ensuite Marine Le Pen (339.000 €).
Une autre procédure fut initiée par Strasbourg pour savoir si ces faits étaient susceptibles d’être assimilés à un éventuel financement de parti politique illégal. C’est ainsi que l’Office anticorruption (OCLIFF) de la police judiciaire a été amené à perquisitionner en février 2016 le siège du FN à Nanterre mais aussi la propriété des Le Pen à Saint-Cloud.
L’affaire des salaires indus au front national n’est pas sans rappeler celle des emplois présumés fictifs de l’affaire Fillon. Dans un communiqué, le front national écrit : « Deux ans après le début de l’enquête initiée par Mme Taubira, ministre socialiste de la Justice, sur demande de M. Schulz, président socialiste du Parlement européen, une nouvelle perquisition a eu lieu ce jour au siège du Front National, concernant « l’affaire » des assistants parlementaires… Il s’agit à l’évidence d’une opération médiatique dont le seul but est de tenter de perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle et de tenter de nuire à Marine Le Pen au moment même où sa candidature effectue une importante percée dans les intentions de vote, notamment pour le second tour. »
E.L.

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