Le centre-ville de Rennes a vécu hier au rythme des affrontements violents entre forces de l’ordre et casseurs. De nouvelles manifestations, pourtant interdites par la préfecture, sont annoncées cet après-midi.
La ville de Rennes est un point chaud de la contestation du projet de loi El-Khomri adopté jeudi en première lecture à l’Assemblée grâce a 49-3. Vendredi, des heurts opposant des manifestants mais surtout beaucoup de casseurs, casqués et parfois armés de barres de fer. Dans la soirée certaines rues étaient encombrées de petites barricades.
Durant les affrontements, les vitrines de plusieurs magasins ont été brisées ainsi que celle d’un commissariat par quelque 150 individus radicalisés après que, dans la matinée, une salle de la mairie occupée depuis 12 jours par des opposants à la loi Travail a été évacuée de force.
« Des professionnels »
Ces scènes de guérilla urbaine pourraient se renouveler cet après-midi. Malgré l’interdiction préfectorale, les autorités s’attendent à une nouvelle manifestation à laquelle pourraient participer non plus des manifestants contre la loi Travail, mais des Zadistes, des anarchistes, des activistes de black-blocks et autres « professionnels » désireux de « casser du flic ».
Le préfet l’Ille-et-Vilaine, Patrick Dallennes, a prévenu qu’il avait « les moyens de faire respecter l’Etat de droit ».
En effet, des contrôles à l’entrée de la ville ont pour but d’empêcher les casseurs connus d’entrer au centre-ville. En outre, sept compagnies de CRS sont déployées sur la place Charles-De Gaulle et les rues alentour, 4 canons à eau sont prêts à arroser, deux hélicoptères survoleront les lieux…
« La ville de Rennes n’a pas vocation à devenir le champ de bataille des casseurs violents » a indiqué le préfet.