Dans un communiqué commun, les élus de Lorraine constatent que la SNCF s’était engagée à rétablir une desserte ferroviaire directe entre la Lorraine et Lyon au terme de travaux sur la gare de Lyon Part-Dieu et qu’une telle promesse a manifestement été oubliée.
En complément des initiatives d’ores et déjà entreprises par de nombreuses et nombreux élus lorrains, Franck Leroy, Président de la Région Grand Est, Chaynesse Khirouni, Présidente du Département de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein, Président de la Métropole du Grand Nancy, Maire de Nancy et Président du Sillon Lorrain, François Grosdidier, Président de l’Eurométropole de Metz et Maire de Metz, Patrick Nardin, Maire d’Epinal, Michel Heinrich, Président de la Communauté d’Agglomération d’Épinal, Marie-Louise Kuntz, Vice-présidente du Conseil départemental de Moselle et représentante de Patrick Weiten, Denis Vallance, Président du Syndicat de la Multipole Sud Lorraine, ainsi que de nombreux élus locaux, départementaux et régionaux, parlementaires, acteurs économiques et universitaires, ont souhaité ce vendredi 5 mai, en gare de Nancy, témoigner collectivement de leur attachement à de telles dessertes et appeler la SNCF au respect de ses engagements, et l’État à ses responsabilités.
Cette manifestation fut l’occasion de rappeler les nombreuses craintes qui demeurent.
Une solution de court terme
Si une solution transitoire peut aujourd’hui être envisagée, grâce au prêt de rames Régiolis par la Région Grand Est en 2025 et jusqu’à mi 2026, ni la SNCF, ni l’État, n’ont apporté à ce stade de garantie quant aux moyens humains nécessaires.
Quel devenir après 2026 ?
La solution davantage pérenne d’ici à 2029 de trains d’équilibres territoriaux (TET) annoncée semble bien trop lointaine et pourrait laisser les usagers à quai durant 3 ans. D’autant que, pour l’heure, aucune garantie financière, comme de niveau de service, ne sont actés.
Elle n’est pas sans rappeler la suspension annoncée de ces lignes en 2018 pour un retour envisagé en 2023…
Pour une offre ferroviaire qui se pose en alternative au tout-voiture
Nos concitoyens ne comprennent pas, aujourd’hui en 2023, l’obligation de passer par Paris ou Strasbourg pour effectuer un trajet ferroviaire entre Lyon et Metz-Nancy, trajet beaucoup plus long, plus onéreux qu’en 2019. C’est une aberration écologique !
Il est donc primordial d’obtenir une offre ferroviaire comme une alternative crédible à la voiture en proposant des temps de trajet compétitifs, sans lesquels sa pérennité serait immédiatement compromise.
Nous souhaitons ainsi réaffirmer collectivement la nécessité pour nos territoires de rétablir l’axe ferroviaire Nord-Sud au même niveau de service qu’en 2018 assurent les élus de Lorraine.