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1er mai : veillée d’armes des syndicats

Après 12 journées de manifestations contre la réforme des retraites, une forte mobilisation syndicale est attendue, ce lundi, dans toute la France. 12.000 policiers et gendarmes seront sur le pied de guerre.

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Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites (Flickr)

Non, la colère ne retombe pas. Après douze journées de forte mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats appellent à « casser la baraque » (Laurent Berger, CFDT) quand la CGT souhaite « une mobilisation inédite et exceptionnelle » pour le 1er mai 2023. En face, la présence des forces de l’ordre sera également exceptionnelle puisque 12.000 policiers et gendarmes seront sur le terrain.

Des drones de surveillance

À quoi faut-il s’attendre ? Certes à une participation record dans les défilés des petites et grandes villes. Mais aussi à de réels débordements. Les autorités le savent bien qui ont d’ores et déjà pris des mesures visant à éviter la casse. Par exemple, dans les villes de Nantes et Rennes où la contestation est particulière forte, le ministre de l’Intérieur a envoyé quatre unités de forces mobiles. A Lyon, la préfecture a demandé à la mairie de protéger les bâtiments municipaux.
Une nouveauté dans plusieurs villes, dont Le Havre, Bordeaux, Lyon et sans doute ailleurs, les policiers et les gendarmes seront aidés de drones qui surveilleront les manifestants. Et enregistreront les images.

« Un coup bas »

Reste que malgré cet encadrement policier, les risque de dérapages sont nombreux. « Il ne nous respecte pas, nous ne le respectons pas, lance une syndicaliste CGT à propos de Macron. Nous ne voulons pas de sa réforme des retraites. Notre colère reste intacte, notre détermination aussi ».
Les syndicats, unis comme rarement, entendent ainsi faire plier le gouvernement sur les retraites malgré l’adoption de la loi par le 49.3 et sa promulgation, en pleine nuit, par le président de la République. « C’est indigne, ajoute la cégétiste. C’est un coup de bas de plus de ce président hautain et méprisant. Mais nous ne lâcherons pas. »
De fait, si l’exécutif entend jouer le pourrissement de la contestation, c’est raté. Les casserolades qui accompagnent chaque sortie présidentielle ou ministérielle sont devenues des jeux pour nombre de Français qui se marrent bien en tapant sur des ustensiles de cuisine. Ça va donc durer.
Jusqu’à quand ? Jusqu’au jour où il y aura un accident, des morts peut-être, dans une manif ou ailleurs. L’opinion publique est largement du côté des syndicats et des manifestants. Le président de la République devrait en tenir compte. Il est dans une impasse dont il ne sait plus comment sortir.

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