Point-de-vue. L’augmentation du prix de l’électricité impacte d’abord le budget des foyers les plus faibles. Pourquoi ne pas baisser la TVA de 20 à 10% pour pratiquer un « tarif social » demande l’ancien secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert ?
Par Christian Eckert
Le tarif réglementé de l’électricité devrait augmenter le 1° aout de 0.48%. Une augmentation de 1.6% avait déjà eu lieu en février. Pire encore, il se dit que la hausse du 1er février prochain pourrait atteindre 5 à 6%. L’emballement du marché de gros de l’électricité en serait la cause. Soit… Qui peut le vérifier…
Tous les foyers subissent ces augmentations. Pour les plus modestes, l’impact sur le budget familial est très important et peut déstabiliser des équilibres déjà impossibles !
La TVA est de 20%
L’énergie devait augmenter pour plusieurs raisons : inciter à l’économiser, financer le verdissement de sa production, permettre l’application d’un tarif social… Mais on oublie que la TVA sur la consommation est de 20%… Toute augmentation du prix fait augmenter « en même temps » et dans les mêmes proportions les recettes de l’État. Pour garder un bon équilibre, laisser le prix de l’énergie dégager de quoi préparer les mutations nécessaires en préservant les dépenses courantes des ménages, la solution est évidemment de passer la TVA de 20% à 10%.
Financer les énergies vertes
Il est dit que le gouvernement travaillerait à une baisse de la taxe qu’il reverse à EDF pour financer les énergies vertes, la desserte des territoires à l’écart ou le tarif social (la CSPE). C’est tout le contraire de ce qu’il faut faire ! Le produit de cette taxe suffit déjà à peine à ces objectifs utiles, voire incontournables.
Un projet de Gauche pour la présidentielle doit impérativement comporter l’engagement de diminuer la TVA sur l’énergie, dépense obligatoire de tous les foyers. Laisser le prix hors TVA financer les investissements pour développer le renouvelable pourra alors se faire sans augmentation pour les foyers.