Alors que les premiers éléments du bilan de fréquentation touristique estivale en France ont été dévoilés ce matin, l’Association Nationale des Maires de Stations de Montagne apporte des informations complémentaires de dernière minute grâce aux résultats d’une enquête quantitative menée avec le cabinet G2A Consulting dans les stations de montagne.
Les chiffres, compilés ce jour, montrent une remontée du taux d’occupation sur la fin de la saison après un démarrage en juillet plus timide.
Au global, le taux d’occupation en montagne s’élève à 47,5 % soit 0,1 point de plus qu’en 2016.
Les semaines du 19 au 26 août et surtout celle du 26 août au 2 septembre marquent une réelle progression en matière d’activité par rapport à l’an passé.
Le calendrier des vacances est un élément explicatif. En 2017, la rentrée scolaire, s’effectuant le lundi 4 septembre permet de bénéficier d’une dernière semaine de vacances complètes, contrairement au calendrier 2016, où la date de rentrée était en milieu de semaine.
« Les résultats de fréquentation montrent bien que le calendrier scolaire est très important pour le tourisme en général et la montagne en particulier. Ces éléments sont à prendre en compte dans le choix des dates de rentrée » estime Charles-Ange Ginésy, président de l’ANMSM.
ENQUÊTE NATIONALE DE CONJONCTURE TOURISTIQUE
Après un mois de juillet décevant, la 1re quinzaine d’août semble amorcer une embellie de fréquentation.
Après un printemps très positif, la fréquentation touristique en France s’est montrée plus contrastée en début d’été, avec notamment un mois de juillet en demi-teinte, excepté à Paris et en Île-de-France. Les tendances de la première quinzaine d’août, mois privilégié par de plus en plus de vacanciers, semblent en revanche meilleures…
Juillet à mi-août : les villes, grandes gagnantes du début d’été
La fréquentation touristique du mois de juillet est perçue comme mitigée par la plupart des destinations françaises, notamment sur le littoral (toutes côtes confondues). Certaines, comme la région parisienne, la pointe bretonne, l’Est, le Jura ou les Alpes du Nord, sont cependant plutôt satisfaites. L’espace urbain, et notamment Paris et l’Ile-de-France, affichent quant à eux les meilleures progressions.
Les conditions météorologiques, nettement moins bonnes que l’an passé, avec des épisodes maussades ou caniculaires (incendies), un début de saison tardif (vacances scolaires au 7 juillet), ou encore la concurrence des destinations d’Europe du Sud, expliquent en partie cette tendance.
La clientèle française, globalement perçue en recul ce début d’été, est toutefois en augmentation dans les villes, notamment Paris, mais aussi dans certaines destinations comme le Périgord ou le Jura.
Côté visiteurs internationaux, après une année 2016 marquée par un recul, les signaux sont plutôt positifs, avec des sentiments de stabilité ou de hausse prédominants, excepté à la campagne et à la montagne.
Paris et l’Île-de-France connaissent un retour spectaculaire des clientèles internationales (Américains en tête), qui ont également été nombreuses à se rendre dans les destinations bretonnes, alsaciennes et du littoral occitanien.
Sur le podium des clientèles internationales, si les Britanniques occupent encore la première place au niveau national (suivis des Belges et des Néerlandais), ils sont en recul par rapport à l’an passé. Le poids du Brexit et un taux de change défavorable expliquent certainement cette tendance. Les Allemands, les Suisses, les Espagnols et les Italiens ont en revanche semblé plus nombreux.
La fréquentation dans les hébergements touristiques est jugée stable par rapport à l’an passé. Seul l’hébergement de particulier à particulier, via les plateformes de réservation en ligne connaît une nette progression ce début d’été. Du côté des activités, les loisirs de pleine nature (randonnées, accrobranches, etc) ainsi que les festivals ont connu un regain de fréquentation.
Perspectives plus encourageantes pour la 2e quinzaine d’août et septembre
Si la majorité des destinations s’attend à une fréquentation française de même niveau que l’an dernier, certaines anticipent une tendance à la hausse. C’est le cas pour Paris (et les villes plus globalement), le pourtour méditerranéen, le Jura ou le Périgord.
Les prévisions concernant les visiteurs internationaux sont proches de celles relatives à la clientèle française : une stabilité majoritaire à l’excepté de Paris, et des villes en général, qui sont créditées d’une bonne progression.
Si le mois de juillet a été relativement décevant, août et septembre devraient ainsi venir compenser le recul de fréquentation du début de l’été.
Perception de la fréquentation touristique internationale pour la 2e quinzaine d’août et septembre 2017 par rapport à l’an passé