A 48 heures de la nouvelle journée de mobilisation contre la loi El Khomri, mardi 14 juin, la CGT cherche à mobiliser ses troupes pour rassembler plus d’un million de manifestants à Paris.
Alors que l’Euro de football occupe désormais tous les esprits, sept syndicats dont la CGT appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations, mardi 14 mai. Avec un défilé unique à Paris dont le leader cégétiste, Philippe Martinez, prédit un « énorme succès ». En tout cas, il espère rassembler plus de monde que le 31 mai dernier qui avait vu 1,2 millions de manifestants dans différentes villes de France (390.000 selon la police).
Seul petit problème pour les organisateurs, les patrons des entreprises de transport refusent de mettre leurs cars à disposition des manifestants. Sans doute par solidarité patronale.
« Je suis disponible »
En attendant, les différents mouvements sociaux qui paralysent une partie du pays, se poursuivent.
A Air France, une partie des pilotes (27% de grévistes) réclament des garanties de salaires et se battent pour assurer la pérennité de leur entreprise menacée, disent-ils, par les filiales que sont KLM, Hop ! Transavia).
A la SNCF, les cheminots CGT ont reconduit la grève. Le mouvement a été lancé le 1er juin sur deux objectifs : l’opposition à la loi Travail et les conditions salariales.
Chez les éboueurs, le mouvement qui touche les principaux sites de la région parisienne est reconduit jusqu’à mardi. Dans le sud (Bouches-du-Rhône et Ariège) la grève est reconduite. Seul le site du Havre a été libéré en douceur par les forces de l’ordre.
Dans ce contexte de pagaille générale, la ministre du Travail, Myriam El Khomri a proposé de rencontrer le leader syndical CGT « dans la minute » s’il le souhaiter pour trouver une porte de sortie à un conflit qui n’a que trop duré. Un rendez-vous a même été fixé au vendredi 17 juin.
A quoi Philippe Martinez a répondu : « Si elle veut avancer le rendez-vous, elle connaît mon numéro de portable. Si elle veut avancer, je suis tout à fait disponible ».
E.L.