Pour l’acte 23 du mouvement, après la fin du Grand débat, les Gilets jaunes veulent frapper un grand coup. L’intérieur craint des incidents.
Les promesses de Macron qui ont fuité dans la presse et qui auraient dû être annoncées par le président de la République au moment où la cathédrale Notre-Dame de Paris était la proie des flammes, n’ont pas calmé les Gilets jaunes. Au contraire. L’acte 23 du mouvement, ce samedi 20 avril, est annoncé comme l’un des plus durs depuis le début des manifestations, puis qu’il est intitulé « Ultimatum 2 » après la journée du 16 mars, « Ultimatum 1 ».
« Plus de démocratie… »
Alors que le ministère de l’Intérieur a interdit toute manifestation, ce samedi, dans un large périmètre autour des Champs Elysées et autour de Notre-Dame de Paris, les Gilets jaunes ont décidé de passer outre si l’on en croit les échanges entre différents leaders GJ sur les réseaux sociaux.
Plusieurs chefs de file du mouvement ont lancé un appel « national et international » aux citoyens pour une grande manifestation à Paris pour obliger le gouvernement à prendre en compte leurs revendications. Ils veulent plus de pouvoir d’achat, plus de démocratie, l’instauration du référendum d’initiative citoyenne (RIC).
Certains leaders se disaient « choqués » de voir les dons « énormes » de plusieurs milliardaires français pour restaurer la cathédrale Notre-Dame : « Les milliardaires ont su trouver 1 milliard, mais 140. 000 sdf, tout le monde s’en fout! »
Les black blocs à l’œuvre
Les autorités françaises redoutent de la casse. Notamment avec la présence de nombreux individus aux intentions belliqueuses : les fameux black blocs.
On sait qu’une manifestation, autorisée, partira de la basilique Saint-Denis pour rejoint Jussieu. Mais il y a fort à parier que les Gilets jaunes ne respectent pas cet itinéraire. Voilà pourquoi les forces de l’ordre seront particulièrement nombreuses et mobiles pour traquer les casseurs. Plus de 60.000 policiers et gendarmes seront sur le pied de guerre en France dont, pour la seule capitale, 20 compagnies de CRS, 36 escadrons de gendarmes mobiles.
Mais il n’y a pas que Paris. A Montpellier, à Toulouse, à Clermont et ailleurs, des manifestations sont prévues où la castagne est au programme.