Le Goncourt 2021 est attribué à Mohamed Mbougar Sarr pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes » (Éditions Philippe Rey).
Ils étaient quatre en lice pour ce Goncourt 2021 : Christine Angot, Sorj Chalandon, Louis-Philippe Dalembert et Mohamed Mbougar Sarr Finalement, le jury a attribué le plus prestigieux des prix littéraires à un jeune écrivain Sénégalais de 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr, pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes ».
À la fois thriller, conte philosophique, roman historique écrit d’une plume ébouriffante, le roman de Mohamd Mbougar Sarr est étourdissant, passionnant et souvent drôle.
Face à face entre l’Afrique et l’Occident
Voici le résumé qu’en fait l’éditeur sur son site : « En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…
D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel. »