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« Love Life », amours, mensonges et trahisons

Le cinéaste japonais Kôji Fukada explore avec délicatesse les relations humaines, dans une chronique mélodramatique.

Le cinéaste japonais Kôji Fukada avait tourné auparavant « Harmonium », « L’infirmière », « Suis-moi je te fuis »…

On se demande beaucoup pardon dans « Love Life » (sortie le 14 juin), film de Kôji Fukada qui avait été présenté en compétition à la Mostra de Venise et en avant-première aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer. Le cinéaste japonais de « Harmonium », « L’infirmière », « Suis-moi je te fuis »… poursuit ici son exploration des relations amoureuses et humaines, où ses personnages se font parfois du mal les uns aux autres avant, donc, de demander pardon.

Taeko et Jiro, un jeune couple, sont dans la ferveur de la préparation d’une fête familiale, avec la complicité des collègues de bureau de monsieur, dont une ancienne fiancée. Dans l’immeuble d’en face, vivent les beaux-parents de Taeko pour qui elle n’est pas la belle-fille idéale : elle a déjà été mariée, est déjà la mère d’un mignon petit garçon, Keita, par ailleurs champion d’un jeu de stratégie, Othello. Mais la petite fête a lieu quand même, et Keita reçoit en cadeau un petit avion qu’il s’amuse à faire voler.

Géométrie variable de triangles amoureux

Si Jiro dirige les services sociaux de la ville, son épouse aussi est travailleuse sociale et distribue bénévolement des repas aux sans-abris. C’est ainsi que Taeko retrouve dans un parc le père de son fils, un Coréen, sourd. Quasiment seule à pouvoir communiquer avec lui par la langue des signes coréenne, qui oblige à se regarder pour échanger, elle décide de lui venir en aide alors qu’il l’avait pourtant abandonné avec leur enfant.

Pendant ce temps, Jiro son époux revoit son ex, mais ce qu’on croit être un classique film sentimental japonais, avec une géométrie variable de triangles amoureux, a changé de catégorie à la suite d’un drame terrible et bouleversant. Tourné en grande partie à l’intérieur de l’appartement familial, le mélodrame se fait psychodrame. Ce scénario a plusieurs tiroirs, d’où sortent des événements inattendus, Kôji Fukada évoque avec délicatesse des abandons et des culpabilités, des mensonges et des trahisons, et toujours des pardons.

Patrick TARDIT

« Love Life », un film de Kôji Fukada (sortie le 14 juin).

Taeko et Jiro, un jeune couple, sont dans la ferveur de la préparation d’une fête familiale, le mélodrame va se faire psychodrame.
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