Michael Feeney Callan a rédigé la « Biographie » de référence consacrée à l’acteur et réalisateur américain, un portrait archi-documenté.
Les fans français de Robert Redford peuvent se réjouir de la publication française de sa « Biographie » par Michael Feeney Callan (Editions La Trace/22€). L’auteur, qui a déjà biographé notamment Anthony Hopkins et Sean Connery, a rédigé un pavé de 750 pages, un ouvrage énorme, forcément de référence, qui retrace tout de la vie et de l’œuvre de la star de Hollywood : « sa famille éclatée, sa jeunesse agitée, ses débuts difficiles, son engagement politique, ses amours et ses amitiés ».
Ce livre est un portrait archi-documenté, minutieux, qui raconte soixante ans de carrière, avec une accumulation d’anecdotes, de souvenirs, de témoignages, puisque Michael Feeney Callan a interrogé des centaines de personnes dans l’univers de Redford, dont Sydney Pollack, Barbra Streisand, Jane Fonda, Arthur Penn, Paul Newman… Il est également devenu proche de son sujet à force d’interviews avec l’acteur, réalisateur, producteur, et créateur du Festival de Sundance, devenu une référence mondiale du cinéma indépendant.
Au fil des pages, les cinéphiles révisent sa filmographie complète, de nombreux chefs d’œuvre, ses rôles les plus marquants, « Out of Africa », « Butch Kassidy et le Kid », « Les Hommes du Président », « Jeremiah Johnson », « Les trois jours du Condor », « Gatsby le magnifique », « Spy Game », « La poursuite impitoyable », « Votez McKay », « L’Arnaque », « Le cavalier électrique », « Brubaker »… et les films qu’il a réalisés, « Et au milieu coule une rivière », « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », « Quiz Show »…
Intense, sincère, Robert Redford (86 ans cette année) est une légende, un mythe, un symbole américain, un comédien glamour malgré lui mais dont les convictions (politiques, écologiques…) ont été plus importantes que sa carrière cinématographique. Par ses rôles, ses films, empreints parfois d’une tragique mélancolie, il a bien souvent évoqué le malaise américain, suscité les prises de conscience. « Je ne pense pas que les films changent grand-chose, sinon la mode ou le look », disait-il à Paris, lors de la sortie de son film « Lions et Agneaux ».
« Si tous les artistes acceptaient d’utiliser le cinéma comme une arme journalistique, et de donner une seule année de leur vie pour montrer tout ce que l’Amérique a perdu ou est en train de perdre, et si les studios acceptaient de distribuer de tels films, peut-être que le cinéma changerait le monde. Mais je ne crois pas que cela ait beaucoup de chance d’arriver », ajoutait Robert Redford.
- « Robert Redford – Biographie », par Michael Feeney Callan (Editions La Trace/22€).