Une édition qui mettra à l’honneur la région Basilicate, terre de cinéma qui a accueilli plus de 40 tournages ces 50 dernières années, et le réalisateur Mario Monicelli grâce à une carte blanche proposée par le critique Mario Sesti.
Longtemps considérée comme une terre oubliée des hommes et des dieux, le symbole de ce sud profond irrémédiablement arriéré et promis à la misère, la Basilicate -autrefois appelée Lucanie- prend actuellement une belle revanche, symbolisée par l’élection de Matera, Capitale Européenne de la Culture 2019. Le cinéma n’y est pas étranger qui en a souvent exalté la beauté. Terres brûlées par le soleil, paysages ancestraux et villages accrochés à la montagne, un versant que baigne la mer Tyrrhénienne, un autre la mer Ionienne où jadis vinrent s’établir les colons grecs : la Basilicate offre en abondance des décors naturels fascinants. Ils sont nombreux les réalisateurs qui y ont été sensibles. Ce sont plus de 40 films qui ont été tournés en Basilicate au cours des 50 dernières années.
Agnès Jaoui
Présidente du jury des longs métrages 2019
Le jury des longs métrages de la 42e édition du Festival du Film Italien de Villerupt sera présidé par Agnès Jaoui: actrice, réalisatrice et scénariste la plus césarisée de France. Elle a notamment reçu le César du Meilleur scénario original pour Smoking / No Smoking en 1994 et Un air de famille en 1997, celui de la Meilleure actrice dans un second rôle et du Meilleur scénario original pour On connaît la chanson en 1998, et celui du Meilleur film français de l’année et du Meilleur scénario original pour Le goût des autres en 2001.
Agnès Jaoui a débuté par le théâtre en suivant les enseignements du Cours Florent avant de rejoindre la troupe de Patrice Chéreau. Elle a également été élève au Conservatoire de musique d’Enghien-les-Bains auprès du chanteur lyrique Guy Chauvet.
Grâce au duo d’écriture et de comédie qu’elle forme avec Jean-Pierre Bacri, elle occupe une place particulière dans le cœur du public français. Une belle histoire jalonnée de coups de maître et initiée par deux œuvres emblématiques : Cuisine et dépendances, tout d’abord jouée sur scène avant d’être adaptée au cinéma sous la caméra de Philippe Muyl, et Un air de famille, pièce de théâtre devenue film avec la complicité de Cédric Klapisch. Deux œuvres fondatrices d’un style piquant et savoureux, faisant la part belle aux confrontations sociales, qui caractérisent la signature artistique des deux créateurs.
Artiste plurielle, elle vient par ailleurs de signer sa première réalisation en tant que metteuse en scène d’opéra avec une adaptation de Tosca de Giacomo Puccini pour la saison 2019 d’Opéra en Plein Air.
Alessandra Carloni
Créatrice de l’affiche 2019
Alessandra Carloni vit et travaille à Rome, où elle est née en 1984. Elle décroche un premier diplôme à l’Académie des Beaux-Arts de Rome en 2008 auquel vient s’en ajouter un autre en Histoire de l’art contemporain. Depuis 2009, Alessandra participe à des expositions personnelles et collectives à travers l’Italie et remporte le prix Basilio Cascella en 2013.
En parallèle, elle se passionne pour la peinture murale, ce qui l’amène à réaliser des interventions dans plusieurs villes après concours et notamment à Villerupt en 2017.« Pour cette affiche, j’ai interprété le caractère de la Basilicate, aride et riche d’histoire, à ma manière habituelle, en mêlant onirisme et féérie. J’y fais référence à Basilicata coast to coast, un film que j’ai particulièrement apprécié tant il rend bien l’esprit de cette région, ses traditions, son humanité naturelle, sa musique, ainsi que l’évolution des cinq personnages au cours de leur voyage. Toute la scène du visuel se déploie dans le dos du personnage au premier plan dont le réalisateur, qui tient en main une caméra, filme le voyage. Il porte sur ses épaules un chariot attaché par des cordes, le chariot du film, où se trouvent les cinq personnages de l’histoire. On y retrouve aussi des citations des paysages qu’ils traversent, la statue du Rédempteur à Maratea, les vastes étendues de champs dorés, les villages de pierre nichés au sommet de pitons rocheux, les Sassi, ainsi que les énormes éoliennes. Un voyage dans le cinéma auquel j’ai voulu donner une dimension onirique. »