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Non à la délinquance homophobe des Conseils de Famille!

Lundi 24 septembre, dans Quotidien (l’émission animée par Yann Barthès), un reportage de la journaliste Valentine Oberti fait état des discriminations subies par les couples de même genre lors de la procédure d’adoption.

Équinoxe LGTB Lorraine Sud (logo)
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À cette occasion, elle interviewe Jean-­Marie Müller, président du conseil de famille de Meurthe-­‐et-­Moselle, qui déclare (une nouvelle fois) « avoir l’intime conviction » qu’il faut privilégier les familles hétéroparentales dans la procédure d’adoption. Toute honte bue, droit dans ses bottes et prétendument « dans l’intérêt de l’enfant », Jean-­Marie Müller (qui fait l’objet d’une enquête judiciaire pour discrimination) réaffirme ses convictions homophobes face caméra !
Nous avions déjà connaissance des préjugés homophobes qui hantent les rangs des conseils de famille. C’était l’aveu de bonne foi de Pascale Lemare, responsable au service adoption de Seine-­Maritime, qui déclarait déjà en juin dernier que les enfants « atypiques » devaient être réservés aux parents « atypiques » que seraient les couples homoparentaux ! Cette responsable, fort heureusement, a été évincée.
L’enquêtrice de Quotidien a été plus loin, révélant que les positions de M. Jean-Marie Müller vont bien au-­delà de l’intime conviction. Elle révèle qu’il est animé par le souci constant de disqualifier l’homoparentalité et de pratiquer son militantisme homophobe au sein même des conseils de famille.
En effet, Valentine Oberti a trouvé un document de formation à destination des membres des conseils de famille, en date de novembre 2014, qui légitime – sous la plume de Jean-­MarieMüller – le privilège donné aux familles hétérosexuelles dans la procédure d’adoption.

L’intérêt de l’enfant

Il est donc clair que l’homophobie n’est pas seulement le fait de personnes isolées au sein des conseils de familles et du service public de l’adoption. Outre l’expérience des familles homoparentales, les enquêtes scientifiques montrent pourtant que l’homoparentalité n’est pas un frein au développement psychoaffectif de l’enfant. Le privilège donné aux familles hétérosexuelles ne repose donc pas sur l’intérêt de l’enfant mais sur des préjugés ineptes. Il s’agit de pratiques discriminatoires qui constituent un délit.

Nous sommes indignés de l’influence des homophobes au sein des Conseils de Famille et des services de l’adoption. Tous les couples doivent être traités à égalité, sans distinction, et les projets parentaux des familles homoparentales doivent être jugés aussi légitimes que les autres.

Pour l’heure, une enquête judiciaire a été ouverte par le Parquet de Nancy contre le Conseil de Famille de Meurthe-­‐et-­Moselle, suite à l’action de l’Association Des Familles Homoparentales (ADFH).
Nous demandons néanmoins aux autorités civiles de prendre leurs responsabilités et d’exprimer leur positionnement sur les dires de Monsieur Jean-­Marie Müller, notamment au Préfet de Meurthe-­‐et-­Moselle Monsieur Eric Freysselinard et au Président du Conseil
Départemental de Meurthe-­et-­Moselle Monsieur Mathieu Klein.

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