Finalement, Ursula von der Leyen a fait allégeance à son suzerain, Donald Trump. L’Europe vassalisée est priée d’enrichir les Américains à coups de milliards de dollars. Merci Ursula !

Il a dû se marrer Vladimir Poutine, dimanche, en apprenant les conditions de l’accord commercial conclu entre l’Europe et les États-Unis. Cette Europe aux allures martiales qui menace de faire la guerre à la Russie, qui refuse son gaz et son pétrole bon marché, qui multiplie les sanctions contre Moscou pour couler son économie, cette Europe aux 27 Etats ne serait en fait qu’un tigre de papier, un colosse aux pieds d’argile, une entité géopolitique sans consistance ?
Dimanche, en Écosse, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, timide et effrayée, a pris le chemin de Canossa. Elle s’est tout bonnement allongée devant l’ineffable président américain dont elle a vanté, publiquement, les qualités de négociateur. Une humiliation pour elle-même, mais surtout pour toute l’Europe.
600 Milliards d’investissements aux USA
Que dit cet accord économique transatlantique ? Que les produits européens entrant sur le sol américain seront taxés de 15% de droits de douane (contre 4,8% jusqu’ici). Que l’Europe devra acheter le gaz et le pétrole américains pour 750 milliards de dollars ! Et, en prime, l’Europe devra investir 600 milliards de dollars dans l’économie américaine, notamment dans son industrie de l’armement. Pas bête. Ensuite l’Europe sera priée d’acheter au prix fort les armes américaines payées par les européens.
En contrepartie ? Rien ! Nada. Que dalle ! L’Europe est devenue une colonie américaine sans même résister, sans opposer des sanctions aux produits américains qui envahissent l’Europe comme d’autres l’ont fait. La soumission est totale. Humiliante.
Le projet AMGOT
La tutelle américaine sur l’Europe ne date pas d’hier. Dès 1942, Washington avait prévu d’administrer directement le territoire français comme un pays occupé.
Entre 1941 et 1945, les États-Unis ont élaboré puis tenté d’imposer à la France un statut de territoire sous tutelle militaire américaine. Ce projet, baptisé AMGOT, visait à priver Paris de sa souveraineté au même titre que les futurs pays vaincus. Seule la résistance du général de Gaulle et la mobilisation populaire ont permis d’échapper à ce protectorat.
Nous l’avons écrit ici même. Contrairement à l’image d’Épinal d’une libération désintéressée, les archives révèlent que Washington nourrissait dès 1941-1942 des ambitions bien précises sur l’avenir de la France. L’administration Roosevelt avait conçu un « Allied Military Government of Occupied Territories » (AMGOT) destiné à placer la France sous tutelle militaire américaine, au même titre que l’Allemagne, l’Italie et le Japon.
Ce gouvernement militaire américain aurait aboli toute souveraineté française, y compris le droit de battre monnaie. Le modèle était déjà testé avec les accords Darlan-Clark de novembre 1942, qui accordaient aux Américains des « droits exorbitants » en Afrique du Nord : contrôle des ports, aérodromes, télécommunications, exemption fiscale, droit d’exterritorialité.
Les accords Blum-Byrnes sur le cinéma
Si la France échappa au protectorat politique, elle n’évita pas la dépendance économique. Les accords Blum-Byrnes de janvier 1946 illustrent cette nouvelle forme de tutelle. En échange de prêts avantageux et de l’effacement de 650 millions de dollars de dette, Paris dut ouvrir ses écrans aux productions hollywoodiennes.
Cette « tentative d’assassinat du cinéma français » , selon l’expression de l’époque, provoqua un tollé. La mobilisation des professionnels, relayée par le PCF et la CGT, aboutit à une révision partielle des accords. Mais le symbole était posé : la France de l’après-guerre s’intégrait pleinement dans la sphère d’influence américaine.
Écartée de Yalta en février 1945, dépendante des États-Unis pour sa reconstruction, la France avait néanmoins préservé l’essentiel : sa souveraineté politique. Un acquis fragile, obtenu au prix d’une résistance acharnée face aux appétits de l’allié américain.
L’histoire se répèterait-elle?
Accord Van der Leyen-Trump : c’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission.
— François Bayrou (@bayrou) July 28, 2025
🇪🇺🤝🇺🇸 Lavrov résume l’accord :
– L’UE exporte taxé à 15 %
– Les USA exportent sans taxe
– L’Europe paie 750 Mds $ pour du gaz US + cher
– Refus total d’énergie russe
– 600 Mds $ d’investissements… envoyés aux USASelon le ministre des affaires étrangères russe, L’UE se ruine… pic.twitter.com/HCp8530Fem
— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) July 28, 2025