Une victime présumée de violences à l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram met en cause le Premier ministre, dont les enfants y étaient scolarisés dans les années 1980, selon Sud-Ouest. Cette affaire ignoble sent de plus en plus mauvais.
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Un témoin affirme que la fille du Premier ministre a assisté à des violences
L’affaire de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) devient l’une des plus graves affaires d’agressions physiques et de violences sexuelles commises sur des enfants au sein d’un établissement religieux depuis très longtemps. Les plaintes ne cessent d’arriver sur le bureau du procureur. Et prend une tournure politique de plus en plus gênante pour le Premier ministre.
Un ancien élève de Notre-Dame-de-Bétharram, aujourd’hui âgé de 56 ans, vient de déposer plainte contre François Bayrou pour « non-dénonciation de crime et délit ». Le plaignant affirme avoir été témoin, aux côtés de la fille aînée du Premier ministre, d’une scène de violence perpétrée par un surveillant durant l’année scolaire 1987-1988. Selon lui, il est impossible que celle-ci n’en ait pas informé ses parents.
Une information judiciaire ouverte
Le parquet a ouvert ce vendredi 21 février une information judiciaire contre l’un des trois suspects de violences sexuelles. Un ancien surveillant, né en 1965, a été placé en détention provisoire. Cette avancée intervient alors que deux autres suspects ont dû être relâchés la veille en raison de la prescription des faits.
François Bayrou réagit avec colère
Le Premier ministre, qui nie catégoriquement avoir été informé des violences par le passé, s’est dit « très en colère » de voir ses enfants mêlés à cette polémique. Sa fille, quant à elle, a choisi de s’exprimer sur le sujet, appelant à « interroger le déni individuel et collectif face aux violences » dans la société.
Un établissement marqué par la violence
Le témoignage du plaignant révèle un climat de violence au sein de l’établissement. Il raconte notamment avoir lui-même été victime de brimades, comme celle d’avoir été forcé de rester plusieurs heures dehors en plein hiver, et avoir été témoin de nombreuses autres violences, dont certaines particulièrement graves.
Le collectif des victimes de Bétharram s’est félicité de l’ouverture de l’information judiciaire, voyant dans cette décision une nouvelle étape dans leur combat pour la reconnaissance des faits, même si la plupart sont aujourd’hui prescrits.
🚨ALERTE INFO
« Le chiffre de 140 plaintes est déjà dépassé, dont près de 70 pour des faits de nature sexuelle. Le nombre d’agresseurs identifiés progresse..”, annonce Alain Esquerre, président de l’association des victimes dans l’affaire Betharram.pic.twitter.com/N65xYk85X2
— Tribune Populaire🌐 (@TribunePop23) February 21, 2025
Nous n’accusons pas. Nous constatons. @bayrou a menti trois fois devant les députés. Il a menti devant les victimes de #Bétharram à Pau.
Il a fait évoluer 4 fois sa version en 10 jours.
C’est le Premier ministre qui a enclenché la mécanique du scandale. Il doit partir. pic.twitter.com/R46CDu7BNu
— Paul Vannier (@PaulVannierFI) February 21, 2025
🔴🇫🇷ALERTE -«Pour elle, ces enfants-là étaient d’une espèce inférieure aux siens». Françoise Gullung, l’enseignante qui a lancé l’alerte sur les violences à #Bétharram, indique avoir été témoin de maltraitances avec l’épouse du 1er min. Elle précise avoir alerté François #Bayrou. pic.twitter.com/3QpBu41K0k
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) February 20, 2025