Dix-sept nouvelles accusations de violences sexuelles s’ajoutent à celles dénoncées il y a quelques semaines. La Fondation qui porte le nom de l’homme d’Église a décidé de changer de nom.
L’Abbé Pierre, le prêtre des chiffonniers, l’ancien député, était finalement un homme comme les autres. Ou plutôt, un homme qui cachait bien son jeu sous la soutane de l’homme d’Église. Dix-ans après sa mort, voilà que plusieurs femmes dénoncent les dérives sexuelles de celui que l’on prenait un Saint Homme.
Sur une période de 50 ans!
La Fondation Abbé-Pierre révèle en effet de nouveaux témoignages accablants contre lui et annonce un changement de nom, ébranlant l’héritage d’une figure emblématique de la lutte contre la pauvreté.
Sept semaines après les premières révélations, l’affaire prend une ampleur inattendue. Dix-sept nouveaux témoignages accusent l’abbé Pierre de violences sexuelles commises sur une période de cinquante ans, remettant en question l’image d’un homme longtemps vénéré pour son engagement social.
Des actes graves sur plusieurs continents
Les accusations, détaillées dans un rapport du cabinet Egaé, font état d’actes allant d’attouchements à des pénétrations sexuelles. Les victimes, mineures et majeures, incluent des bénévoles d’Emmaüs, des salariées, et des personnes rencontrées lors d’événements publics. Les faits se seraient déroulés en France, mais aussi aux États-Unis, au Maroc et en Suisse.
Une onde de choc dans le milieu associatif
Face à ces révélations, la Fondation Abbé-Pierre annonce son intention de changer de nom. Emmaüs, de son côté, ferme définitivement le lieu de mémoire dédié à l’abbé à Esteville, en Seine-Maritime. Ces décisions marquent une volonté de prendre ses distances avec l’héritage désormais controversé de l’abbé Pierre.
Une enquête pour comprendre les dysfonctionnements
Une commission d’experts indépendants va être constituée pour analyser comment ces actes ont pu perdurer pendant plus de cinquante ans sans être détectés. Cette démarche vise à comprendre les failles systémiques qui ont permis à l’abbé Pierre d’agir en toute impunité.
L’image d’une icône ternie
Ces nouvelles accusations portent un coup dur à la réputation de l’abbé Pierre, longtemps considéré comme un symbole de la lutte contre la pauvreté et le mal-logement en France. L’affaire soulève des questions sur la séparation entre l’œuvre d’un homme et ses actions personnelles, remettant en perspective son héritage.
.@EmmausInter_fr, @emmaus_france et la @Fondation_AP rendent publics de nouveaux faits graves commis par l’abbé Pierre et annoncent plusieurs mesures relatives à la place de l’abbé Pierre au sein de leurs organisations.
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— FondationAbbéPierre (@Fondation_AP) September 6, 2024
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