Jupiter est définitivement tombé de son piédestal ! Ce roi des Dieux qui voulait gouverner le Ciel et la Terre a perdu tous ses pouvoirs dans les urnes. Sera-t-il chassé de l’Olympe ou va-t-il fuir comme un voleur vers d’autres contrées ?
La Macronie, c’est fini. Plus de 50 jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin 2024, un soir de défaite électorale, Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé son Premier (e) ministre à Matignon. Pourquoi ? D’abord, parce qu’il n’a plus de majorité qui éviterait une motion de censure immédiate. Ensuite, parce qu’aucune femme ou aucun homme politique sensé ne veut d’un poste très exposé en ces temps troublés.
La France au bord du chaos politique et économique
La clarification politique souhaitée par le chef de l’État au soir des européennes lui est revenu dans la figure comme un boomerang après les législatives anticipées. La France est désormais au bord du chaos. Le Président, de plus en plus isolé, décrié, affaibli, ne peut plus imposer ses choix. Tout au plus, peut-il espérer que les réformes imposées à coups de 49.3 ne seront pas détricotées par le nouveau gouvernement.
Macron, Le Maire, des fossoyeurs de la République
D’autant que la situation économique du pays n’est guère réjouissante. Nous l’avons dit ici plusieurs fois : faillites d’entreprises en hausse, chômage en hausse, inflation en hausse, l’industrie exsangue, les comptes publics dans le rouge vif, procédure de déficit excessif ouverte à Bruxelles contre la France… Sans parler des cachotteries du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui apprend par une note aux parlementaires que le dérapage des déficits publics est bien plus important qu’annoncé puisqu’il est de 5,6% du PIB et non de 5,1% comme prévu un mois plus tôt. Autrement dit qu’il faut trouver 16 milliards d’euros de plus d’ici à la fin de l’année ! Macron et Le Maire ont détruit ce pays, ils en resteront les fossoyeurs au regard de l’Histoire.
« Beau parleur, petit faiseur »
Dans le contexte peu réjouissant, que peut faire le Chef de l’État ? Compte tenu de sa personnalité singulière, narcissique et autocentrée, comme disent les psys. « Emmanuel Macron est un beau parleur et un petit faiseur, explique le psychanalyste Roland Gori dans Reporterre. Il ne fait pas forcément ce qu’il dit et ne dit pas forcément ce qu’il fait. Au bout d’un certain temps, on ne le croit plus. Sa parole n’a pas de consistance. Or, un président doit incarner une autorité, une parole sur laquelle on peut compter. »
Se soumettre ou se démettre
Et maintenant ? Le président ex-jupitérien, ce « beau parleur » imbu de sa personne et pétri de certitudes, est face à lui-même, comme on est face à un mur. Il ne peut plus reculer, il ne peut plus avancer. Dès deux options s’offrent à lui. Soit, il se soumet et laisse son nouveau Premier (e) ministre gouverner le pays. Soit il se démet et quitte rapidement l’Élysée pour partir vers de nouvelles aventures.
En anticipant très tôt, en se déclarant candidat à la Présidence de la République, l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, fait le pari de cette deuxième option. On saura bien vite s’il avait raison.
Macron en pire. https://t.co/3H8uf6g0GA
— Didier Maïsto (@DidierMaisto) September 4, 2024
"60 milliards , 50% d'augmentation de la dérive"
L'heure est grave , les rapporteurs de la commission des finances alertent actuellement sur l'état des comptes publics pic.twitter.com/X4x8WTaW4M
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) September 4, 2024