Nouveau camouflet pour le gouvernement qui a autorisé, à plusieurs reprises, différentes techniques de chasse des oiseaux.
Sous la pression du lobby des chasseurs, le gouvernement s’obstine à autoriser la chasse des vanneaux huppés, pluviers dorés, alouettes des champs, grives et merles noirs à l’aide de filets (pantes, tenderies) ou de cages (matoles). Et, à plusieurs reprises, le Conseil d’État a déclaré ces techniques de chasse d’un autre âge illégales, étant non conformes au droit européen sur la protection des oiseaux.
Dans le Sud-Ouest
Ce fut le cas une nouvelle fois, ce vendredi 21 octobre 2022. Saisi par la LPO et One Voice, le juge des référés du Conseil d’État a suspendu les autorisations de chasse à l’alouette des champs, pratiquées notamment dans le Sud-Ouest, qui avaient été accordées pour la période de chasse 2022-2023 par le ministre de l’Environnement dans quatre départements : les Landes, la Gironde, le Lot-de-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques. Le gouvernement avait fixé le quota de capture des alouettes des champs à 106.500 pour cette saison.
Un but électoraliste
Rappelons que le Conseil d’État a déjà annulé le 6 août 2021 les arrêtés ministériels autorisant ces mêmes pratiques pour les périodes de chasse 2018-2019, 2019-2020, 2021-2021. Ce qui n’a pas empêché le gouvernement de continuer à être dans l’illégalité, tout simplement pour donner des gages aux chasseurs dans un but évidemment électoraliste. Il s’agit donc d’une infraction en récidive.
L’alouette des champs a perdu plus de la moitié de ses effectifs européens depuis 1980 et près du quart de sa population française au cours des 20 dernières années.
⚖️ Le @Conseil_Etat inflige un énième camouflet à @EmmanuelMacron qui s’obstine à vouloir autoriser ces pratiques moyenâgeuses et déjà jugées illégales sous la pression des chasseurs. Il est temps que ces récidives cessent enfin ! ✊
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— LPO France (@LPOFrance) October 21, 2022