Annabelle Georges, 37 ans, raconte dans un livre autobiographique (Ilion Éditions) le calvaire qu’elle endure depuis le 20 mars 2020. Elle témoigne pour aider tous ceux qui, comme elle, se heurtent à l’incompréhension du corps médical et de certains de ses amis.
C’est un témoignage très fort que livre Annabelle Georges dans son livre « Une vie de Covid sans fin » (Ilion Éditions). C’est aussi un brûlot dans lequel elle égratigne sévèrement les professionnels de santé qui ne l’ont pas écoutée et donc pas soignée.
Ses premiers symptômes, elle les a ressentis le 20 mars 2020. Elle n’est toujours pas guérie à ce jour. « Je mène un combat certes contre la maladie qui dure depuis plus de 16 mois, mais surtout, je veux aider les autres malades dans cette crise sanitaire. »
« Médicalement maltraitée »
Annabelle a 38 ans. Elle était très sportive (basket/volley) et en très bonne santé. Durant les quatre premiers mois de sa maladie, elle a cru « mourir littéralement, dit-elle. J’ai été maltraitée médicalement et c’est peu dire. On m’a dit que c’était dans ma tête, que j’étais dépressive et que je n’avais pas eu la Covid. »
Puis, un jour, à force de recherches et de lectures, elle trouve un médecin, à 6 heures de route de chez elle, qui écoute ses patients, qui cherche avec eux ce qui ne va pas. « Un Einstein de la médecine » dit-elle. La doctoresse qui a la reçoit pose son diagnostic après une batterie d’examens : c’est un Covid long. Elle est enfin prise en charge.
Un désastre psychologique
Annabelle mène une véritable enquête sur cette étrange maladie, rencontre des spécialistes, combat les idées reçues. Et constate que des milliers et des milliers de gens sont comme elle, aux quatre coins du monde. On leur parle de dépression. On les traite de malades imaginaires. On ne les soigne pas. Ça la révolte.
Grâce aux réseaux sociaux, grâce à la presse, grâce aux associations, elle établit des contacts entre les malades. Elle témoigne pour eux. Pour qu’ils soient reconnus comme des malades et pour leur donner des droits comme les personnes handicapées. C’est une cause mondiale, la Covid sévit sur tous les continents.
Et puis, Annabelle Georges a décidé de prendre la plume pour écrire son livre. Un premier ouvrage, très fort qui dit tout, même ce qui fâche.
En fin d’ouvrage, un petit glossaire avec de nombreuses sources scientifiques et journalistiques et des témoignages d’autres malades « long Covid ». Annabelle rappelle ce mot de Charlie Chaplin « une journée sans rire est une journée perdue ».
UNE VIE DE COVID SANS FIN, ANNABELLE 37 ANS
Ilion Éditions