En Moselle, où les chiffres recueillis par les marins-pompiers de Marseille sont très encourageants, comme partout en France et dans le monde, l’épidémie régresse sensiblement. L’effet vaccin n’y est pour rien.
Est-ce le début de la fin de la Covid-19 ? Les chiffres de l’OMS semblent le montrer. Tous les indicateurs sont à la baisse. Le nombre de nouveaux cas dans le monde a chuté de 17% la semaine dernière et de 10% la semaine précédente. Baisse du nombre de cas positifs (de 760.000 à 400.000/jour), baisse du nombre de décès hebdomadaires (-15%)… Même s’il y a « encore des pays où le nombre de cas augmente, au niveau mondial, c’est une nouvelle encourageante », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS
lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève. Pour le chef de l’OMS, le résultat est là et cela montre que « ce virus peut être contrôlé, même avec les nouveaux variants en circulation ».
On pourrait croire que ce reflux de la pandémie est lié à la campagne de vaccination. Or le nombre de personnes vaccinées dans le monde est inférieur à 1% et trop récent pour expliquer la régression de la pandémie.
Et en Moselle ?
Cette tendance baissière est confirmée localement, en Moselle. La semaine dernière, le ministre de la Santé Olivier Véran a tiré la sonnette d’alarme en annonçant que le virus « circule en Moselle avec une incidence plus élevée que dans le reste du territoire » puisqu’elle est proche de 300 pour 100.000 habitants sur une semaine. Avec l’apparition de cas suspects de variants sud-africains et brésiliens de plus de 100 nouveaux cas par jour!
A la demande du préfet de Moselle, l’Unité COMETE du bataillon des sapeurs-pompiers de Marseille, spécialisé dans la traque des germes pathogènes dans les eaux usées, est venue effectuer des prélèvements à Metz, Thionville et autres villes.
Résultat ? Au terme de plusieurs jours de prélèvements et d’analyses, les résultats sont « rassurants » selon nos informations. Ils ont été transmis ce mercredi 17 février 2021 à 4 heures du matin à l’ARS et à la préfecture qui ont « interdit » leur publication.
Pourquoi ? « Parce qu’ils dérangent » ajoute une autre source. Parce qu’ils ont une portée politique qu’il convient de maîtriser. Ces chiffres encourageants ne doivent pas être prétextes à un relâchement des gestes barrières, par exemple. Mais surtout ils infirment les fortes paroles des élus locaux qui réclamaient la fermeture des écoles et un confinement local « court et dur ».
En tout cas les résultats obtenus dans les eaux usées de la Moselle sont sur la même tendance au reflux que ceux obtenus à Strasbourg par le réseau Obépine il y a deux semaines. Et cohérents avec la tendance au reflux généralisé de la pandémie observé par l’OMS.
Olivier Delcayrou ss-préfet de #Metz SG @Prefet57 avec le @SDIS57 explique l'intervention des @MarinsPompiers en #Moselle
➡️tester les eaux usées
➡️tester les surfaces des salles de classe
➡️ créer une cartographie fine
➡️ depister massivement#TenirEnsemble 😷@Interieur_Gouv pic.twitter.com/pFmYvg3bM5— Préfet de la Moselle (@Prefet57) February 15, 2021