Les salariés du groupe Korian ont manifesté lundi pour réclamer une prime et une revalorisation des salaires après la crise du Covid. La prime de 1500 € annoncée aussitôt par la direction ne satisfait pas les syndicats.
On pensait le conflit terminé après l’annonce de la direction du groupe de maisons de retraites Korian, lundi, d’attribuer une prime de 1500 € aux salariés des Ehpad. Cette annonce faite devant la presse faisait suite au mouvement de protestation d’une partie du personnel de Korian qui réclame une juste rémunération après avoir été exposée au coronavirus.
Or, les syndicats FO, CGT et Sud se disent insatisfaits.
« Jusqu’à maintenant, nous n’avons aucune information sur l’annonce faite lundi d’une prime de 1500euros. Aucun écrit qui engage l’entreprise, ne nous a été fourni! Nous sommes encore sur un effet d’annonce!! » affirme Isabelle Jallais, déléguée syndicale centrale FO. « Nous ne savons pas qui aurait la prime, si elle serait pour tous: CDD, CDI, dépendrait des dates de présence, et que se passe-t-il si j’ai pris des congés, si j’ai été malade, si je suis à temps partiel ? etc. Nous avons beaucoup d’inquiétude sur la véritable distribution! »
Isabelle Jallais comme la représentante FO sur Nancy, Fazia Hocine, restent dans l’expectative. » Nous avons demandé des informations supplémentaires et même souhaitons qu’une négociation ai lieu sur cette prime afin d’éviter les exclusions, disent-elles. Mais seront nous entendus? »
Prime Korian ou prime de l’État?
Pour rappel, Korian avait promis une prime de 1000euros pour tous. Ensuite, le ministre Olivier Veran a promis une prime de 1000 à 1500 euros pour les salariés des Ehpad. « Aujourd’hui, Korian ne parle que de 1500 euros et peut être pas pour tout le monde. Il semble que les salariés des sièges soient déjà sur la touche! Donc on peut s’attendre à ce que d’autres salariés soient aussi exclus! » se demandent les syndicalistes.
La question qui taraude les salariés et les syndicats est de savoir si korian ne va pas se rembourser sur les primes de l’Etat? Ce qui, pour FO, CGT et Sud serait » inacceptable. Et c’est pour cela que nous exigeons une négociation! »