Interdite par la Préfecture de Police de Paris, la contre-manifestation organisée peu avant celle des policiers a donné lieu à quelques incidents, ce midi, avec notamment une voiture de police détruite par un cocktail Molotov. Une enquête est ouverte pour tentative d’homicide volontaire.
Quelque deux à trois cents manifestants du collectif « Urgence, notre police assassine » ont manifesté, hier un peu avant midi, place de la République à Paris, malgré l’interdiction de la Préfecture de Police qui redoutait des violences. Cette contre-manifestation était prévue juste avant celle organisée par les syndicats de policiers qui dénoncent « la haine anti-flic » et se plaignent de violences de la part de « casseurs professionnels ».
Les premiers manifestants qui manifestement venaient en découdre avec les forces de l’ordre ont été repoussés à coup de gaz lacrymogènes. Mais dans une rue proche de la République ils ont croisé une voiture de police. Plusieurs individus casqué et armés de barres de fer ont alors frappé sur la voiture, obligeant les deux fonctionnaires à sortir rapidement.
« Poulets rôtis »
Après avoir brisé la lunette arrière du véhicule, l’un des manifestants a jeté un cocktail Molotov à l’intérieur. La voiture s’est rapidement enflammée jusqu’à être totalement détruite par les flammes. Devant la voiture, les manifestants avaient posé un écriteau : « poulets rôtis, prix libres ».
La porte-parole du collectif « Urgence, notre police assassine » a expliqué à la presse que le « rassemblement se voulait pacifique. On est là pour dire aux policiers notre vérité, qu’il y a une impunité, qu’on veut que l’institution policière se remette en question… C’est pas parce qu’ils nous protègent qu’il peuvent nous mutiler. »