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Le gouvernement Barnier aux forceps

Après quinze jours de tergiversations, de consultations et de petites phrases, le Premier ministre a présenté ce jeudi 19 septembre une liste de 38 noms au président de la République. Le gouvernement Barnier accouche dans la douleur.

Michel Barnier va-t-il jeter l’éponge ?

Si l’on en croit différentes sources journalistiques et politiques, Michel Barnier a proposé une liste de 38 noms au président de la République à l’Élysée, ce jeudi lors d’un entretien qui a duré environ 50 minutes.
Une liste de 16 ministres de plein exercice, dont sept issus d’Ensemble pour la République, trois des Républicains, deux du MoDem, un du parti Horizons, un de l’UDI, un divers-droite et un divers gauche. Bravo pour le « rassemblement » le plus large souhaité par Emmanuel Macron…
Selon France Télévisions, plusieurs noms semblent couchés sur la liste Barnier : Sébastien Lecornu aux Armées, Catherine Vautrin aux Territoires, Rachida Dati à la Culture, Bruno Retailleau à l’Intérieur, le sénateur François-Noël Buffet aux Outremers, Annie Genevard à l’Agriculture ou encore Patrick Hetzel à l’Enseignement supérieur. Michel Barnier va également proposer des ministres issus du MoDem, avec Jean-Noël Barrot au ministère des Affaires étrangères et Geneviève Darrieussecq à la Santé, toujours selon France Télévisions.

« On veut du changement » !

Laurent Wauquiez, pressenti pour Bercy, a décliné. Il voulait l’Intérieur. Gérald Darmanin aurait bien voulu le Quai d’Orsay. Il n’aura rien. On ne sait pas encore qui sera ministre de la Justice, peut-être Didier Migaud, mais le nom de Dupont-Moretti n’a pas été évoqué.
Bref, on prend les mêmes, ou presque, et on recommence. Ou plutôt, on continue, comme avant les élections législatives anticipées. Comme si les Français ne s’étaient pas exprimés massivement dans les urnes. Pourtant, leur message était clair : on veut que cela change ! À l’école, à l’hôpital, dans les services publics, en matière d’immigration, de sécurité, de politique étrangère. Du changement, et vite !

Le RN en embuscade

Or, si les noms évoqués dans la presse se confirment, on ne peut que constater que les ministres de la Macronie sont sur-représentés. Certains ont même parlé de « hold-up » du groupe Ensemble pour la République sur ce futur gouvernement alors qu’il ne dispose que de 47 députés.
Les deux forces politiques arrivées en tête des élections législatives, le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement national et apparentés, resteront en embuscade à l’Assemblée. Ils attendent la nomination officielle du gouvernement, peut-être dès ce vendredi 20 septembre. Puis le discours de politique générale du Premier ministre. Et les premiers pas de Michel Barnier dans l’hémicycle avant de décider de voter ou non une motion de censure.
Compte tenu des fortes tensions sociales, économiques et politiques de cette rentrée, il ne serait pas étonnant que le gouvernement Barnier ait une espérance de vie des plus limitée.

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