Mark Kennedy renseignait la police française sur les déplacements de Julien Coupat à l’étranger.
Le quotidien britannique The Guardian a révélé le comportement étrange de cet espion du Yard qui, en 2003, à l’âge de 33 ans fut chargé d’infiltrer les milieux écologistes et alter mondialistes. Sa mission consistait alors à surveiller « l’ennemi de l’intérieur » pour le compte de la National Pulic Order Intelligence Unit (NPOIU).
Mark Kennedy s’est laissé pousser les cheveux, s’est fait tatouer, mit des boucles d’oreilles et changea de nom. Il se fit appeler Mark Stone et épousa la cause écolo.
Alpiniste chevronné, il fut accueilli à bras ouverts par les associations anti-nuclméaires qui avaient besoin de sportifs comme lui pour accrocher des banderoles de protestations en haut des immeubles, sous les ponts ou sur les arbres. Marc Stone participa ainsi à de nombreuses manifestations. Il fit le coup de poing contre les policiers notamment au G20 de 2009 à Londres, il voyagea dans 22 pays, se lia d’amitié avec les opposants les plus radicaux.
Démasqué
Pourtant, discrètement, Mark Stone informait sa hiérarchie. Au passage, la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur) profita de la présence insolite de ce flic britannique pour connaître les déplacements de certains individus français dont Julien Coupat, considéré par la police comme le chef de file du « Groupe de Tarnac ».
Mark Stone a fait partie de ce groupe qui, en avril 2009, envisagea d’occuper la centrale à charbon de Ratcliffe-on-Soar (GB). Mais la police fut prévenue. 114 militants, dont Stone, furent arrêtés au cours d’un vaste coup de filet. Vingt-sept furent condamné. Seul Mark Stone a été relaxé.
L’espion a été démasqué peu après lorsque que ses camarades ont trouvé le passeport à son vrai nom. Le flic a fait amende honorable, il a retourné sa veste afin d’aider ses compagnons de lutte. Il a donné le nom de plusieurs espions infiltrés, révélé les écoutes de la police. Depuis janvier 2011, Mark Kennedy reste introuvable !
M.G.