Ce lundi matin, deux frappes israéliennes ont visé l’hôpital Nasser, l’un des derniers établissements médicaux encore opérationnels dans le sud de la bande de Gaza, faisant au moins 20 morts, dont quatre soignants et cinq journalistes, et 50 blessés, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le bâtiment principal, abritant les urgences, les salles d’hospitalisation et le bloc opératoire, a été gravement endommagé, tout comme l’escalier de secours. Le directeur de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé sur X une attaque « inacceptable » contre un système de santé déjà fragilisé, alors que la population gazaouie souffre de famine et d’un accès limité aux soins. « Cessez les attaques contre les infrastructures médicales », a-t-il plaidé.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié ces frappes de « meurtres atroces », exigeant une enquête rapide et impartiale. Il a rappelé que les civils, les journalistes et les soignants doivent être protégés, tout en réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages détenus par le Hamas et à un accès humanitaire sans entrave.
Une crise humanitaire sans précédent
La situation à Gaza s’aggrave de jour en jour. Vendredi, l’ONU a officiellement reconnu une famine touchant un demi-million de personnes. En 24 heures, 11 décès supplémentaires dus à la faim ont porté le total à 300 depuis le début du conflit, déclenché par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Les enfants, particulièrement vulnérables, voient leur état se détériorer rapidement, selon l’OCHA.
Plus de 800 000 personnes ont été déplacées depuis la fin du cessez-le-feu en mars, fuyant les bombardements et la pénurie alimentaire. L’acheminement de l’aide reste entravé : sur 15 opérations humanitaires prévues dimanche, seulement sept ont été autorisées par Israël, selon Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU.
Des écoles et des journalistes sous le feu
Les frappes n’épargnent pas les écoles, transformées en abris pour les déplacés, alors que 35 000 lycéens doivent passer leurs examens dans deux semaines. Par ailleurs, le Comité de protection des journalistes rapporte que près de 200 journalistes, majoritairement palestiniens, ont été tués depuis le début du conflit.
Face à cette escalade, l’ONU multiplie les appels à la protection des civils et des infrastructures essentielles, mais les bombardements se poursuivent, plongeant Gaza dans un chaos humanitaire sans fin.
Je ne sais pas si vous réalisez.
Israël bombarde une première fois.
Les secours et les journalistes accourent pour sauver des vies, filmer, témoigner.
Et Israël bombarde à nouveau.C’est cela, le double strike : une stratégie froide, calculée, qui vise délibérément ceux qui… pic.twitter.com/Z44DSqK3nj
— Bertrand SCHOLLER (@55Bellechasse) August 25, 2025
Frappe sur l’hôpital Nasser à Gaza : l’ONU fustige le silence de la communauté internationale
➡️ https://t.co/KA7dC3OeWq pic.twitter.com/BZ9tFdCY4g— FRANCE 24 Français (@France24_fr) August 25, 2025