Alors que les combats se poursuivent, Kiev, soutenu par les grandes puissances occidentales, propose une trêve immédiate. Moscou n’a pas encore répondu à cet ultimatum.

Une trêve de 30 jours exigée par l’Ukraine et ses alliés
Réunis à Kiev le samedi 10 mai 2025, les dirigeants de la coalition occidentale en soutien à l’Ukraine – Emmanuel Macron (France), Friedrich Merz (Allemagne), Keir Starmer (Royaume-Uni), Donald Tusk (Pologne) – ainsi que des représentants des États-Unis, ont annoncé une proposition de cessez-le-feu « complet et inconditionnel » d’une durée de 30 jours, à compter du lundi 12 mai.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiha, a précisé sur le réseau social X que cette trêve couvrirait « la terre, l’air et la mer« . Ce plan vise à ouvrir un espace de négociation pour une résolution du conflit.
Pression internationale croissante sur Moscou
Le président américain a exhorté la Russie à accepter cette proposition. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a également soutenu l’initiative, la qualifiant de « préalable indispensable à des négociations de paix ».
Emmanuel Macron a précisé que la surveillance du respect de la trêve serait principalement assurée par les États-Unis, avec la participation des pays européens. Il a averti que toute violation du cessez-le-feu entraînerait des sanctions « massives et coordonnées ».
Moscou, accusé d’obstruction, reste silencieux
Le Kremlin n’a pas encore donné de réponse claire à cette proposition. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a dénoncé une posture de « confrontation » de la part des Européens. Il a réitéré que tout cessez-le-feu devait être précédé de l’arrêt des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine, sans quoi cela donnerait « un avantage injuste » à Kiev.
Jusqu’ici, la Russie s’était contentée d’annoncer unilatéralement une trêve de trois jours, expirant le samedi soir. Bien que les frappes à longue portée semblent avoir cessé temporairement, chaque camp accuse l’autre de violations.
Des discussions de paix envisagées en cas de trêve
Cette trêve pourrait marquer un tournant, selon les dirigeants occidentaux. Emmanuel Macron a souligné l’importance de « discussions directes » entre Moscou et Kiev si le cessez-le-feu est respecté. Une opportunité également saluée par le chef de la diplomatie ukrainienne, qui y voit une ouverture vers des négociations sérieuses.
Calling President Trump together from Kyiv.
Our joint call: there must be a 30-day ceasefire starting Monday, unconditional, that paves the way for a solid and lasting peace in Ukraine. pic.twitter.com/MloOm6YYHj
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 10, 2025
Si #Moscou n’accepte pas le cessez-le-feu en #Ukraine , « il y aura des sanctions supplémentaires beaucoup plus dures », menace le guignol de l’Elysée entouré de chefs d’état de pacotille
Un commentaire ? pic.twitter.com/dbyPx5bUsy— Fil Rouge France (@FilFrance) May 10, 2025