Pour conserver le monopole de l’information, Israël élimine les journalistes (130 ont été tués à Gaza, trois au Liban, selon Reporters Sans Frontières). L’État hébreu empêche aussi les ambulanciers libanais de porter secours aux blessés, comme ce fut le cas à Gaza. 160 secouristes ont déjà été tués.
Selon reporters Sans Frontières (RSF), une frappe aérienne israélienne a touché une maison d’hôtes à Hasbaya, au sud du Liban, dans la nuit du 24 au 25 octobre 2024, vers 3 heures du matin. Cette maison était connue pour héberger des équipes de presse.
Trois professionnels des médias ont perdu la vie : Ghassan Najjar et Mohamed Reda d’Al Mayadeen, ainsi que Wissam Qasim d’Al Manar. Ali Mortada, caméraman d’Al Jazeera, a été blessé et hospitalisé.
Au moment de la frappe, dix-huit professionnels des médias se trouvaient dans le bâtiment, représentant diverses chaînes, dont MTV, Sky News Arabia, Al-Jazeera, Al Araby, Al Qahira News, Al-Ghad TV et TRT World.
Reporters sans frontières (RSF) considère cette attaque comme ciblée contre les médias et demande une enquête indépendante, évoquant un possible crime de guerre. L’organisation appelle à une protection urgente des journalistes dans le contexte d’une intensification du conflit au Liban.
Cette frappe survient deux jours après la destruction des bureaux d’Al Mayadeen dans la banlieue sud de Beyrouth par l’aviation israélienne.
Des ambulanciers sous le feu
À Saida, dans le sud du Liban, Mohammad Araqdan dirige une équipe de la Défense civile qui reste en alerte permanente. Les registres d’interventions s’accumulent, témoignant d’une activité intense. Une ambulance récemment ciblée, sa carrosserie déformée et ses vitres éclatées, illustre les dangers auxquels font face ces secouristes. « Israël ne veut pas que nous puissions porter secours aux personnes« , déplore Araqdan, alors que le bilan s’élève déjà à plus de 160 secouristes tués en opération.
Un système de santé au bord de l’effondrement
Dans la région de Sarafand, le paysage est marqué par les destructions. À l’hôpital Alaeddine, les témoignages poignants se multiplient, comme celui de Reda, qui a perdu son frère et sa famille dans un bombardement. « Son fils avait 5 ans… Ils tuent nos enfants », confie-t-il, bouleversé.
Une mission humanitaire compromise
Les équipes de la Défense civile maintiennent leur engagement malgré les risques. « Regardez nos ambulances », insiste Bassam, un chef d’équipe. « Des brancards, des gants, des bandages… Et c’est tout. » Face aux accusations, les autorités libanaises dénoncent des crimes de guerre, alors que 55 hôpitaux auraient été endommagés ou mis hors service par les bombardements israéliens.
"Israël ne veut pas que nous puissions porter secours aux personnes" : au Liban, les ambulances sont prises pour cibleshttps://t.co/LPZYf3HuKX
— franceinfo (@franceinfo) October 27, 2024
163 SOIGNANTS TUÉS AU LIBAN EN UN AN : FIRAS ABIAD LANCE L’ALERTE
163 soignants et secouristes tués dans des frappes israéliennes au Liban en un an. Infrastructures de santé ciblées, ambulances détruites, des corps non récupérés… La situation est critique et dramatique.
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— Charbellakis (@charbofficiel) October 25, 2024
Israël vise des hôpitaux, des humanitaires, des journalistes, des secouristes et des civils au Liban comme à Gaza, la méthode n’a pas changé et elle est toujours criminelle
La seule question, c’est jusqu’où l’occident se rendra-t-il complice ?
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Un immeuble résidentiel pulvérisé à #Beyrouth hier…#Israel #liban pic.twitter.com/4FJoClGEfZ
— Charbellakis (@charbofficiel) October 23, 2024