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Infidélité féminine : L’inavouable vérité !

Saviez-vous que l’infidélité des femmes a encore progressé en 2022 ? Malgré les évolutions de la société vers plus d’égalité entre les sexes, l’infidélité conjugale reste encore bien souvent considérée comme un écart de conduite plus grave lorsqu’il est commis par une femme. Une étude réalisée en 2019 par l’Ifop pour un site de rencontres extraconjugales révèlait qu’environ trois femmes  Européennes sur quatre estiment que leurs proches sont généralement plus choqués quand c’est la femme qui trompe son conjoint.

Un tabou moral qui s’explique par les conditionnements de genre persistants, tendant à délégitimer la sexualité féminine hors du cadre du couple établi. « On observe un jugement plus sévère de l’adultère féminin, notamment en cas de grossesse ou de longue séparation du couple », indique l’étude.

L'infidélité au féminin, un tabou qui persiste

L’infidélité dans les faits : des écarts hommes-femmes qui se réduisent

Pourtant, les chiffres montrent une hausse continue de l’infidélité féminine ces dernières décennies, passant de 10% des Françaises en 1970 à 37% en 2019 pour l’ensemble des Européennes. Un niveau qui reste toutefois encore inférieur aux taux d’infidélité masculins, atteignant jusqu’à 55% chez les Italiens selon d’autres études Ifop.

En France, 46% des hommes auraient déjà trompé leur partenaire, contre 38% des femmes en 2022*. Des écarts qui tendent à se réduire mais qui illustrent la persistance d’un rapport très genré à la sexualité extraconjugale.

Statistique: Part des femmes et hommes ayant déjà eu un rapport sexuel avec une autre personne que leur partenaire en France en 1970, 2001, 2014, 2016, 2019 et 2022, selon le sexe | Statista
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« L’infidélité féminine révèle l’adoption par les femmes d’une approche plus hédoniste de la sexualité, en rupture avec les normes restreignant leur activité sexuelle au couple », analysait François Kraus, directeur du pôle Genres et Sexualités à l’Ifop.

L’infidélité des femmes prend des formes diverses, y compris virtuelles

Loin de se limiter à des motivations comme le manque d’attention du conjoint, les femmes justifient tout autant leurs infidélités par une attirance purement physique ou sexuelle pour un amant, à l’instar des hommes. L’étude montre également la diversité des formes prises par l’infidélité féminine : fantasmes, échanges virtuels, attouchements… touchant près d’une femme sur deux.

Chez les jeunes Européennes, la moitié admet même s’être déjà livrée à une infidélité virtuelle via les réseaux sociaux. Un phénomène à relier à l’essor des sites de rencontres extraconjugales. La multiplication de ces plateformes témoigne d’une demande grandissante pour ce type de rencontres parallèles.

Essor des sites de rencontres extraconjugales

Le développement d’internet et des nouvelles technologies a grandement facilité les rencontres amoureuses en dehors des liens du couple. De nombreux sites de rencontres se sont spécialisés ces dernières années dans la mise en relation de personnes à la recherche d’aventures extraconjugales.

L’un des pionniers du secteur en Europe est le site JM Adultere. Sous le slogan « Rencontres discrètes en ligne », la plateforme propose même une semaine d’essai pour le prix d’un café..

L'infidélité des femmes prend des formes diverses, y compris virtuelles

D’autres sites aux noms équivoques comme Infidele.com ou encore Adultere-rencontre.fr se partagent ce marché de l’adultère en plein essor. Ils mettent en avant le côté discret et confidentiel de leurs services pour rassurer les membres infidèles.

La multiplication de ces plateformes spécialisées témoigne d’une demande grandissante, tant de la part des femmes que des hommes, pour ce type de rencontres parallèles à la vie de couple. Un phénomène à relier sans doute à la libération croissante de la sexualité et des mœurs dans nos sociétés.

Des expériences aux conséquences variables

Pour autant, l’infidélité féminine n’est pas vécue à la légère, un tiers des femmes regrettant leur écart de conduite selon l’étude. Et dans plus d’un quart des cas en France, l’aventure extraconjugale a même débouché sur la formation d’un nouveau couple officiel.

Si une prise de conscience émerge sur l’égalité des sexualités, force est de constater que l’infidélité conjugale reste ainsi empreinte de nombreux clichés de genre et d’inégalités femmes-hommes. Un tabou qui persiste malgré une plus grande liberté d’expression de la sexualité au féminin.

(*source 2022 statista)

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