À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le SNJ coorganise deux événements ce mardi 3 mai à Paris. Le 11 mai, à Nancy, conférence intitulée « Information, média et réseaux sociaux » par Sylvie Pierre, maître de conférence à l’Université de Lorraine.
Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté d’expression, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession. Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993.
À cette occasion, le Syndicat national des journalistes (SNJ) coorganise deux événements à Paris.
Poursuivre les assassins de journalistes
De 12 h 30 à 15 heures, un hommage sera rendu à Ghislaine Dupont, Claude Verlon et Camille Lepage et toutes celles et ceux qui sont « mortes et morts pour l’Information », avec les « Amis de Ghislaine et Claude », et l’association « Camille Lepage – On est ensemble ». Prises de paroles à partir de 12 h 30 sur la place « Ghislaine Dupont, Claude Verlon et Camille Lepage », inaugurée le 3 mai 2019 à l’angle des rues d’Aboukir, Louvre et Montmartre (Paris 2e).
Ghislaine et Claude, en mission pour RFI, ont été enlevés et assassinés à Kidal au Mali le 2 novembre 2013. Camille Lepage, photojournaliste, a été tuée dans une embuscade en République centrafricaine le 12 mai 2014. La vérité n’est toujours pas connue sur les meurtres de ces journalistes. Le SNJ demande toujours à la France de signer la Convention FIJ contre l’impunité des assassins de journalistes et de leurs donneurs d’ordre.
Liberté pour Julian Assange
De 18 heures à 21 heures : projection du film « Hacking Justice » et soirée-débat à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris pour réclamer « liberté, réhabilitation et indemnisation » pour Julian Assange. Avec la participation de la Fédération internationale des journalistes.
Le fondateur de WikiLeaks, traqué pour avoir révélé des informations d’intérêt général, emprisonné à Londres, est toujours sous la menace d’une extradition vers les États-Unis. Le SNJ réclame sa libération immédiate.
L’extradition d’Assange serait un signal désastreux pour tous les lanceurs d’alerte. Le fondateur de WikiLeaks, traqué, emprisonné, torturé et menacé d’extradition aux États-Unis pour avoir révélé des informations d’intérêt général. Une persécution d’autant plus inique qu’elle est là pour l’exemple : Julian Assange incarne aujourd’hui la menace faite à nos dirigeants de devoir rendre des comptes. Une menace que les détracteurs d’Assange voudraient réduire à néant, alors qu’elle est la garantie d’une démocratie qui fonctionne correctement.
Julian Assange risque 175 ans de prison pour avoir donné à des lanceurs d’alerte la possibilité de divulguer les actes répréhensibles dont ils ont été les témoins.
Nancy : conférence mercredi 11 mai à 19 h 30 – Bibliothèque Stanislas
Quels sont les enjeux de la société de l’information au niveau de la France et de l’Europe, voire du monde ? Faut-il avoir peur des fake news et de la désinformation, pire des ingérences numériques étrangères comme celles de la Russie ou de la Chine ? Comment lutter contre les stratégies de certains acteurs malveillants ou de lobbies aux moyens puissants ? Comment utiliser les médias (télévision, web, réseaux sociaux…) avec confiance tout en se méfiant des biais cognitifs qui peuvent nous enfermer ? La Commission européenne et des organismes internationaux (OCDE, Unicef, Conseil de l’Europe) ont identifié les compétences du 21ᵉ siècle nécessaires pour savoir connaître et utiliser les médias dans un monde ultra médiatisé.
Intervenante : Sylvie Pierre, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication/Université de Lorraine/Centre de recherche sur les médiations, auteur de nombreux ouvrages et articles sur les médias.