L’armée russe a engagé la bataille du Donbass, ce 18 avril au soir, annonce Volodymyr Zelensky. L’entourage de Joe Biden s’interroge sur l’envoi de troupes et de matériel en Ukraine. Une conflagration générale n’est plus à exclure.
La Russie annonce depuis le 25 mars 2022 qu’elle va concentrer ses forces sur le Donbass. « Les capacités de combat des forces ukrainiennes ont été réduites de manière importante, ce qui permet (…) de concentrer le gros des efforts sur l’objectif principal : la libération du Donbass » déclarait alors le chef d’état-major russe, Sergueï Roudskoï. Mais la résistance ukrainienne a fait subir plusieurs revers aux forces russes qui se sont alors déployées sur le sud et l’ouest du pays en multipliant les bombardements de nombreuses villes. Désormais, l’offensive russe sur le Donbass semble bien avoir commencé, ce lundi 18 avril 2022 vers 22 heures, selon le président ukrainien.
Réprobation de l’Occident
On sait que les séparatistes pro-russes de ces deux républiques autoproclamées du Donetsk et de Lougansk ont fait appel à la Russie pour « assurer le maintien de la paix » après que les accords de Minsk de 2014 eurent volé en éclats. Moscou qui a reconnu ces deux républiques, a décidé, le 24 février 2022, d’engager « une opération militaire spéciale » en Ukraine au nom de leurs traités « d’amitié et d’entraide ». Dans un discours, deux jours plus tôt, le maître du Kremlin affirmait qu’il voulait « démilitariser et dénazifier l’Ukraine ».
Malgré la réprobation générale des pays occidentaux face à cette agression militaire, malgré les sévères mesures de rétorsions économiques, la Russie a continué, méthodiquement, à pilonner l’Ukraine.
Une intervention militaire américaine
Les États-Unis, mais aussi la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, le Japon, le Canada ont envoyé des armes et des munitions à l’Ukraine pour contenir les attaques russes. Mais aussi des soldats et des instructeurs, comme ces prisonniers britanniques que Poutine a exhibés à la télévision.
L’offensive annoncée sur le Donbass montre en tout cas la détermination de Moscou face à laquelle les États-Unis, l’Otan et l’Europe se sentent impuissants. Jusqu’ici, Joe Biden a refusé d’envoyer des troupes en Ukraine, comme il l’a déclaré lors de sa visite en Pologne, estimant que « cela provoquerait la troisième guerre mondiale. »
Pourtant, c’est un sénateur démocrate, Chris Coons, proche du président américain, qui a brisé le tabou, ce dimanche, à la télévision en laissant entendre que, tôt ou tard, les Américains devraient intervenir militairement en Ukraine. « Le peuple américain ne peut détourner le regard de cette tragédie, dit-il. L’histoire du 21ᵉ siècle dépend de la force avec laquelle nous défendons la liberté.
Décidément, l’escalade politico-militaire continue. Cela ne présage rien de bon.
La bataille pour le Donbass a commencé: Zelensky confirme le début de l'offensive russe dans l'est de l'Ukrainehttps://t.co/dVTiTbRhep pic.twitter.com/F6fNuHcfDT
— BFMTV (@BFMTV) April 18, 2022