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Vaccination obligatoire et pass sanitaire : les ferments d’une guerre civile

En imposant la vaccination obligatoire (y compris pour les enfants de 12 ans) et le pass sanitaire, le président de la République provoque une profonde fracture dans la société française. Des manifs sont prévues ce samedi 17 juillet.

Variant Delta (Flickr)
Variant Delta (Flickr)

En imposant la vaccination obligatoire de façon brutale et sans aucune concertation avec qui que ce soit, y compris pour les enfants de plus de 12 ans, et en imposant le pass sanitaire pour aller boire simplement un café ou faire ses courses, le président de la République a provoqué inutilement un déchainement de colère et même de haine entre pro et les antivaccin.
L’affrontement se manifeste dans les médias, à la télé et sur les réseaux sociaux. Rarement la France a eu à connaître des déchirements aussi violents de son peuple sauf à remonter aux guerres de religion ou à l’affaire Dreyfus qui a vu les Français se dresser les uns contre les autres.

« Vaccinés d’un côté, pestiférés de l’autre »

Depuis le discours présidentiel du 12 juillet on s’affronte à coups d’arguments plus ou moins scientifiques. Des « experts » courent les plateaux de télévision pour nous dire que la vaccination protège contre la Covid-19 et tous ses variants, dont le fameux variant Delta. Avec des chiffres que l’on a du mal à vérifier. Et lorsqu’on peut les vérifier, ils s’avèrent faux. Exemple : le vaccin Pfizer protège à 94% contre le variant Delta ». Or, nous avons écrit le 11 juillet 2021 : « Le retour d’expérience du Royaume-Uni en avance sur nous pour la vaccination via les données publiées le 9 juillet 2021 par le Public Health England (PHE) sur plus de 300.000 personnes contaminées montre une létalité près de 10 fois moins importante que le virus souche (1.9% pour le variant alpha versus 0.2% pour le delta). »
Autre exemple : « 96 % des Français contaminés la semaine dernière n’étaient pas vaccinés » (Olivier Véran). D’où vient ce chiffre ? Mystère.
Malgré le flou de ces affirmations, plusieurs millions de Français ont pris d’assaut les centres de vaccination pour pouvoir « vivre normalement ».

Les effets secondaires non maîtrisés

Mais il y a des réfractaires. Des opposants à la vaccination. Des révoltés contre cette façon de faire. On les appelle les complotistes ou les conspirationnistes. Ils refuseraient les progrès de la science.
Ils arguent que les quatre vaccins autorisés en France ont été fabriqués dans la précipitation, qu’ils engendrent des effets délétères, parfois mortels, qu’ils ne protègent pas efficacement contre la Covid-19 et ses variants.
Ils refusent donc « la dictature sanitaire » qui vise à imposer à tout un peuple des lois d’exception, liberticides, au motif de vouloir protéger la santé des Français.

Les ferments d’une guerre civile

Ceux-là ont décidé de réagir, de manifester, de protester le plus bruyamment possible, dès ce samedi 17 juillet, à Paris et dans les grandes villes de France. Ils iront sous les fenêtres du Conseil d’État, place du Palais Royal, pour « un défilé historique » disent-ils, puisque le Conseil d’État doit valider les mesures Macron.
Après un an et demi de Covid-19, de confinement, de grandes difficultés pour l’économie française, avait-on vraiment besoin de ses affrontements entre Français, ces déchirements qui contiennent tous les ferments d’une guerre civile ?

 

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