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Le sénateur Masson veut « supprimer le Grand Est »

Le sénateur de la Moselle, Jean-Louis Masson, plaide pour un retour aux trois anciennes régions du Grand Est. Il vient de déposer une proposition de loi visant à organiser séparément les prochaines élections régionales.

Frédéric Bierri (capture twitter)
Frédéric Bierry (capture twitter)

Les propos du Premier ministre le 23 janvier à Colmar saluant « la naissance de l’Alsace politique  » suivis de ceux du président de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace (CEA) réclamant « le démembrement de la région Grand Est » n’en finissent pas de provoquer des remous. Dernier tourbillon en date, la proposition de loi déposée par le sénateur de Moselle, Jean-Louis Masson : l’élu demande que les conseillers régionaux soient élus séparément dans les trois circonscriptions, correspondant aux trois anciennes régions d’Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine.

Des monstres administratifs

Dans l’exposé des motifs, le sénateur explique : « Les grandes régions créées en 2015, notamment la région Grand Est, sont de véritables monstres administratifs dont l’étendue tentaculaire est totalement incompatible avec une gestion de proximité. Dans le Grand Est, il est ainsi souhaitable que les aspirations des habitants de chacune des trois anciennes régions victimes de la fusion, puissent avoir une représentation propre. Dans ce but, il faut que l’élection des conseillers régionaux soit organisée séparément dans chacune de ces trois anciennes régions.
Le sénateur souhaite revenir aux anciennes régions car, dit-il,  » l’augmentation de la taille des régions repose sur une erreur fondamentale qui consiste à croire que plus on fait grand, plus il y a d’économies d’échelle. En effet, une taille optimale correspond à chaque type d’organisation territoriale. Au-delà de cet optimum, les pesanteurs administratives et le manque de proximité de la gestion entraînent des surcoûts et des dysfonctionnements. Compte tenu des frais de déplacement et de l’éloignement des centres de décision, les grandes régions n’ont donc permis aucune économie réelle de gestion. C’est ce que confirme un rapport de la Cour des comptes selon lequel « la fusion des régions a généré des surcoûts. C’est poliment dit : la création de grandes régions « n’a pas remédié à la complexité du paysage institutionnel local. » En clair, une réforme pour rien et qui pourrait coûter cher ».
D’où la proposition de loi « un premier pas » avant le retour aux anciennes régions.  » Sur ce dossier fondamental pour l’avenir, je ne lâche rien » affirme le sénateur mosellan.

Proposition de loi

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