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Moselle : levée de boucliers contre l’exploitation du gaz de couche

Plateforme de Lachambre après forage (DR)
Plateforme de Lachambre après forage (DR)

Plusieurs associations opposées à l’exploitation du gaz de couche en Lorraine par La Française de l’Energie adressent une lettre ouverte au président de la République et à la ministre de l’Ecologie. Elles leur demande ne de pas soutenir ce projet qui prévoit le forage de plus de 400 puits.

La Française de l'Energie
Forage sur la commune de Lachambre (57) : tout le monde n’est pas d’accord (DR)

Le bras de fer se durcit entre l’Association pour la préservation de l’environnement local (APEL-57) et la Française de l’Energie. L’entreprise gazière présente en Moselle-Est depuis de nombreuses années vient d’adresser une demande de concession auprès du ministère de la Transition Écologique pour « la mise en production exclusive du gaz provenant des charbons lorrains, jusqu’en 2040. »
La concession couvre une surface de 191 km2 sur laquelle doivent être exploitées 41 plateformes d’une dizaine de puits chacune. Soit plus de 400 puits creusés pour aller chercher le gaz, du méthane (CH4) enfoui entre les couches de charbon. Pour exploiter le gaz, il faut d’abord creuser de façon verticale, jusqu’à 1,2 km sous terre, puis de façon horizontale en injectant de grosses quantités d’eau. Une technique « non conventionnelle » qui fait hurler les associations de défense de l’environnement. Mais qui peut rapporter gros à la société gazière. La Française de l’Energie dévoile sur son site internet son plan de développement en Lorraine « dans le but de valoriser et monétiser 2,14 milliards de M3 de réserves de gaz ».

« Opération spéculative »

Or, selon Anaëlle Lantonnois, membre de l’APEL-57, « les tests de production effectués pendant 31 semaines par La Française de l’Energie se sont révélés décevants. » L’impact sur la ressource en eau serait catastrophique à quoi s’ajoutent « un impact sur la qualité de l’air et des sols, sur les écosystèmes ».
L’Apel 57 et les association de défense de l’environnement rappellent, dans la lettre ouverte à la ministre de l’Ecologie, Barbara Pompili que, « selon le code minier actuellement en vigueur, l’obtention d’une concession suppose que l’entreprise démontre ses capacités techniques et financières ; ce n’est pas le cas ici. Légalement, le gouvernement a donc la possibilité et le devoir de refuser cette demande de concession. En effet, la Française de l’Energie n’a pas les capacités requises : elle a multiplié les forages avec des techniques différentes qui se sont toutes soldées par des échecs en termes d’extraction du gaz, mais qui n’en sont pas moins dangereuses et fortement consommatrices d’eau. Cette demande de concession s’apparente donc surtout à une opération spéculative. »
Anaëlle Lantonnois dénonce aussi « le lobbying » exercé par les sociétés de l’industrie fossile sur les politiques publiques.  » L’argent du contribuable ne doit plus être utilisé pour soutenir l’extraction d’hydrocarbures. Elle demande aussi que soient coupés les canaux d’influence des représentants de l’industrie fossile sur la politique, notamment en mettant fin aux réunions de lobbying et en régulant plus strictement les conflits d’intérêts et le pantouflage ».
Les associations ont demandé à être reçues par la ministre de l’Ecologie.

Lettre Ouverte

liste des actionnaires
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