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Consultation pré-vaccinale : une opportunité pour évoquer l’utilité de la vitamine D ?

Pourquoi ce silence sur la vitamine D et tous les efforts de communication centrés sur le vaccin ? La consultation pré-vaccinale : une opportunité en amont du jour J supprimée suite aux critiques de lenteur de mise en œuvre !

 

Vaccination anti-covid-19
Vaccination anti-covid-19 (Pixabay)

La vaccination contre la COVID-19 était précédée d’une consultation pré-vaccinale (au plus tard 5 jours et jusqu’à la veille du jour de la vaccination) ; censée être réalisée par le médecin traitant ou, à défaut, en priorité par le médecin coordonnateur des EHPAD et en priorité en présentiel. Cette consultation pré-vaccinale est prévue d’être consignée dans le dossier médical de la personne et dans le système d’information de suivi de la vaccination contre le SARS-COV-2 («Vaccin Covid» avec coche d’une case relative au recueil du consentement), système opérationnel depuis le 4 janvier 2021 et dont l’utilisation était obligatoire.

Coup de théâtre et rétropédalage : cela retarde la mise en œuvre !  Et malgré la diffusion des informations dans un document de plus de 60 pages par le Ministère des Solidarités et de la Santé (version du 6 janvier), on fait machine arrière !

Exit la préparation et les explications préalables à l’acte vaccinal !

La vitamine D : pas un mot ! on attend quoi ?

Cette consultation pré-vaccinale anticipée et différenciée de la consultation vaccinale était une première. Une opportunité pour éclairer le patient des options préventives et particulièrement celle de complémentation vitaminique D portée par l’Académie de Médecine depuis le 22 mai 2020. Mais comme il faut « amplifier, accélérer et simplifier » (Olivier Véran) cette consultation pré-vaccinale passe à la trappe. Dommage. Elle aurait permis de faire une information visant à éclairer chaque patient du rôle de la vitamine D.

Malgré un appel de plus de cent chercheurs au niveau mondial, un appel du groupe parlementaire de Jean Lassalle à l’Assemblée Nationale le 21 décembre, plusieurs courriers au Ministre, aucune recommandation ou communication officielle, ni incitation venant de la Direction Générale de la Santé ou du Ministère ne voit le jour. Cela peut paraître pour le moins surprenant alors que la supplémentation permet également à l’organisme de mieux réagir en optimisant le travail du vaccin, tout en en stimulant l’immunité selon le chercheur Jean-Marc Sabatier qui a identifié le premier le mécanisme d’action de la vitamine D via le Système Rénine Angiotensine (SRA) sur les effets délétères de SARS-Cov2.

Groupes concernés en priorité par la vaccination.

La population concernée à ce jour est celle des résidents d’établissements accueillant des personnes âgées et les résidents en services de longs séjours (EHPAD, USLD…) ; et les professionnels exerçant dans les établissements accueillant des personnes âgées (en premier lieu en EHPAD, USLD) présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave/de décès (plus de 50 ans et/ou présence de facteurs de vulnérabilités).

Pas d’obligation ; une décision éclairée sur l’analyse d’un rapport bénéfices – risques

Dans ses recommandations, la Haute Autorité de Santé et le Ministre de la Santé Olivier Véran rappellent que la décision partagée de vaccination repose sur le dialogue singulier du patient avec le médecin. Elle est fondée sur l’évaluation de la situation clinique du patient, l’information du patient sur les bénéfices et les risques du vaccin, les préférences, les questionnements et craintes du patient. La vaccination n’est pas obligatoire. L’expression du consentement libre et éclairé du patient doit être recueillie au préalable après délivrance d’une information loyale et appropriée : elle est tracée dans le dossier médical. Les familles des résidents pourront être associées à cette consultation médicale autant que de besoin.

Bénéfices vaccin et vitamine D : double effet prévention

Le vaccin

Le vaccin est efficace sur la réduction du nombre de cas de Covid-19 symptomatiques et après deux doses, il permettrait une diminution de 95 % sur le risque relatif de survenue d’une Covid symptomatique sur les formes circulantes actuelles les plus courantes non mutées.
La durée de protection apportée par le vaccin n’est pas établie à ce jour. L’efficacité de la vaccination sur la transmission n’étant pas à ce jour connue, elle ne permet pas pour l’instant de s’affranchir des gestes barrières.

Supplémentation : le bénéfice la vitamine D en prévention est incontestable

De nombreuses études sur la vitamine D analysent les résultats en fonction des taux sériques de vitamine D qui peuvent être maintenus via l’exposition au soleil, l’alimentation ou la supplémentation. Ces études de « suffisance » n’établissent pas de lien de causalité entre la vitamine D et les résultats. En général, les faibles niveaux de vitamine D sont corrélés à de nombreux autres facteurs qui peuvent influencer la sensibilité et la gravité du COVID-19. Pour les études de suffisance, 96% des études rapportent des effets positifs avec 58% de réduction de risque (23 des 24 études disponibles présentent des effets positifs).

Risques

Le vaccin est contre-indiqué chez les personnes ayant présenté des manifestations allergiques graves telles des réactions anaphylactiques. Les médecins qui vaccinent devront être doté d’une trousse d’urgence sera à disposition sur le lieu de vaccination, comprenant : deux ampoules d’adrénaline de 1mg/1mL ; deux seringues tuberculiniques de 1 ml ; deux aiguilles intramusculaires 21G ; deux compresses pré imbibées d’antiseptique.
Les effets indésirables incluent des réactions locales (des réactions systémiques légères ou modérées qui disparaissent rapidement après la vaccination). Quatre paralysies faciales ont été décrites chez les vaccinés avec une incidence comparable à celle de la population générale. Il n’y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19. Toutefois, ces personnes doivent pouvoir être vaccinées si elles le souhaitent à l’issue d’une décision partagée avec le médecin. Dans ce cas il est recommandé de respecter un délai minimal de 3 mois à partir du début des symptômes et de ne pas vacciner en présence de symptômes persistants.

Concernant la vitamine D, la complémentation chez des personnes en déficit est réalisée sous le contrôle du médecin traitant. Très peu de risque d’hypervitaminose D sur des personnes qui sont dans les institutions et sortent peu dans des régions où l’ensoleillement est faible, en revanche des risques à ne pas supplémenter en cas de déficit avéré.

Le traitement une fois malade : efficacité très probable !

Pour les études concernant le traitement par la vitamine D, trois approches : la prophylaxie préexposition (PrEP) fait référence à la prise régulière de vitamine D avant d’être infecté. Le traitement précoce fait référence au traitement immédiatement ou peu après l’apparition des symptômes et le traitement tardif. 11 des 12 études de traitement rapportent des effets positifs.
Les études varient considérablement en termes de délai de traitement, de schéma thérapeutique, de caractéristiques des patients et (pour l’analyse des effets groupés) de résultats, comme en témoigne le degré élevé d’hétérogénéité. Cependant, le traitement montre systématiquement un bénéfice significatif à l’exception d’une seule. Il s’agit d’une étude de stade très avancé au stade tardif (en moyenne 10 jours après l’apparition des symptômes), avec des bras mal appariés en termes d’ethnicité, de diabète prédisposant au risque de forme grave.

Finalement, les auteurs du site COVID-19studies estiment que la vitamine D est un traitement efficace contre la COVID-19. Leur méta-analyse des effets des 12 études de traitement à ce jour aboutit à une réduction estimée de 75% de l’effet mesuré, RR 0,25 [0,12-0,50].

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