La géothermie étant en cause, la préfète demande l’arrêt de l’activité sur le site de Vendenheim.
Un événement de magnitude 3,59, a été ressenti ce jour à 6h59 très proche du fond du puits injecteur de Vendenheim, sur le site de géothermie de Fonroche. En accord avec les maires concernés et la présidente de l’Eurométropole, Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin demande un arrêt immédiat de l’activité sur le site.
Les services de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement ont été envoyés dès ce matin sur le site pour organiser une inspection. Ils ont recueilli l’ensemble des données scientifiques afin d’analyser ce phénomène.
La préfète a décidé de diligenter une enquête administrative.
La préfète a organisé dès ce matin une réunion en audioconférence avec les maires des communes concernées pour leur apporter les informations déjà disponibles. Le comité de suivi de site sera réuni dès le début de la semaine prochaine pour faire un point détaillé sur la situation.
Remise en cause des opérations
Ce séisme intervient après une précédente séquence sismique, entre le 27 octobre et le 11 novembre, déclenchée par la préparation des tests sur la circulation d’eau entre les 2 puits de la boucle géothermique. Les tests ont été stoppés dès le 28 octobre.
Dans l’attente du retour d’expérience, la boucle géothermique a été placée le 29 octobre dans un fonctionnement sécuritaire. Celui-ci consiste à assurer un débit de circulation d’eau entre les 2 puits de l’ordre de 40 m3/h. Ces conditions visaient un équilibrage des débits et pressions entre les 2 puits au plus proche des conditions naturelles au sein de réservoir géothermal.
L’événement survenu aujourd’hui remet en cause certaines conditions de conduites des opérations et de fonctionnement du projet GEOVEN.
Le protocole de mise à l’arrêt élaboré par la société Fonroche sera soumis à l’appréciation des experts. Il fera l’objet d’un suivi quotidien de la part des services de l’État et sera réadapté au vu des événements sismiques induits, même minimes.
Les services de l’État surveilleront de très près la micro-sismicité induite par cette nouvelle séquence et veilleront à communiquer toutes les informations recueillies par le nouvel ensemble d’appareils de mesures qui a été récemment conforté tout autour du site.