Un prof d’histoire de Conflans-Sainte-Honorine qui avait fait un cours sur la liberté d’expression a été assassiné. Le président de la République et le ministre de l’Éducation nationale se sont rendus sur place.
Un peu après 17 heures, ce vendredi 16 octobre, un prof d’histoire de Conflans-Sainte-Honorine a été retrouvé la gorge tranchée non loin du collège où il enseignait. Il a été frappé à coup de couteau par un individu d’origine tchétchène abattu par les policiers dans la commune voisine d’Eragny. Le parquet antiterroriste a été saisi de cette affaire car il ne fait pas beaucoup de doute qu’il s’agit d’une attaque terroriste.
Menacé de mort
Selon les premiers éléments de l’enquête, le professeur d’histoire avait récemment fait un cours à ses élèves sur la liberté d’expression et montré des caricatures de Mahomet publiée dans Charlie Hebdo. Il aurait demandé à des élèves qui ne voulaient pas assister à ce cours de sortir de la classe.
Peu de temps après, ce cours avait provoqué la colère de quelques parents d’élèves avait fait le buzz sur les réseaux sociaux. Le professeur a été menacé de mort.
« Ils ne passeront pas »
Le président de la République s’est rendu sur les lieux du drame en fin de journée. Lors d’une courte allocution, Emmanuel Macron a rendu hommage « aux enseignants ».
« Un de nos concitoyens a été assassiné aujourd’hui parce qu’il enseignait, parce qu’il apprenait à des élèves la liberté d’expression, déclare le chef de l’Etat… Je veux dire ce soir à tous les enseignants que nous sommes avec eux, que la nation toute entière sera là à leurs côtés aujourd’hui et demain pour les protéger, les défendre, leur permettre de faire leur métier, le plus beau qui soit…. Nous ferons bloc, ils ne passeront pas. Ils ne nous diviseront pas. C’est ce qu’il cherchent. Et nous devons nous tenir tous ensemble, citoyennes et citoyens ».
"Un de nos concitoyens a été assassiné parce qu'il enseignait, parce qu'il apprenait à des élèves la liberté de croire ou de ne pas croire. Il a été la victime d'un attentat islamiste caractérisé", déclare Emmanuel Macron
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— franceinfo (@franceinfo) October 16, 2020