Moselle
Partager
S'abonner
Ajoutez IDJ à vos Favoris Google News

Festival du Film Arabe de Fameck commence ce soir

Avec 33 films – 23 longs métrages et 10 courts métrages – dont 6 avant-premières et 4 films labellisés « Festival de Cannes 2020 », la 31e édition du Festival du Film Arabe de Fameck est placée sous la présidence du comédien Karim Belkhadra et le patronage d’honneur du président de l’Institut du Monde Arabe, Jack Lang.

Festival du film arabe de Fameck (affiche)

Malgré la crise sanitaire qui affecte le secteur cinématographique, la 31 e édition du Festival du Film Arabe de Fameck affiche une sélection, certes resserrée, mais riche de films de qualité. Vingt-trois longs métrages dont six en avant-première et dix courts métrages, mettent en exergue la créativité de cinéastes explorant leurs sociétés avec talent, lucidité, sensibilité, et parfois avec humour. Les films soulèvent des problématiques liées à l’omniprésence des conflits, à l’exil, la liberté d’expression, le rôle des arts en société, la place des femmes, la sororité, et les relations familiales.
Des longs-métrages de fiction, films d’auteur, avec quelques pépites : Tu mourras à 20 ans du réalisateur soudanais Amjad Abu Alala, une fable initiatique et politique, un hymne vibrant à la liberté qui séduit par sa beauté plastique. Abou Leila premier long métrage du réalisateur algérien, Amin Sidi-Boumédiène convoque une variété de stratégies esthétiques, dans un « road movie » sidérant au Sahara, pour évoquer les traumatismes de la guerre civile dans un pays qui bascule dans la folie.
Les épouvantails, film inédit du réalisateur tunisien Nouri Bouzid suit la longue reconstruction de jeunes femmes ayant subi des violences commises par Daech. A noter aussi, un film d’animation d’une grande originalité. Le chevalier et la princesse du réalisateur égyptien Bashir El Deek, où dessin, couleurs, musique, danse sont convoqués avec talent, à l’instar des films d’animation américains pour magnifier un récit plein de verve et d’humour qui ravira parents et enfants.

33 films

Des films sortis dans les salles de cinéma… désertées par les spectateurs, et auxquels le festival offre une deuxième chance. The perfect candidate de la réalisatrice saoudienne Haifaa al-Mansour dénonce les lois archaïques de son pays. Un divan à Tunis de la réalisatrice tunisienne Manele Labidi évoque avec humour son pays en pleine mutation.
Des documentaires d’offensive sociale, proposent un message clair, ambitieux, et responsable visant un large public et appellent à une réflexion politique élargie. Des temps forts avec 9 jours à Raqqa, en avant-première, du réalisateur Xavier de Lauzanne qui rend un hommage vibrant au courage d’une jeune femme solaire et engagée, Leila Mustapha, kurde et syrienne, maire de Raqqa dévastée par la guerre civile, qui a la périlleuse mission de reconstruire sa ville, de réconcilier ses habitants et d’instaurer la démocratie.
143 rue du désert, en avant-première, du réalisateur algérien Hassen Ferhani se distingue par l’originalité d’un personnage féminin solitaire, en plein désert, et sa mise en scène qui s’écarte des clichés et des artifices. Talking about trees du réalisateur soudanais Suhaib Gasmelbari rappelle combien le cinéma est un art populaire important, un vecteur indispensable pour l’éducation et la liberté d’expression et de pensée.
Des courts-métrages révélateurs de talents très prometteurs, par les thèmes abordés, la mise en scène, la qualité de l’image, le jeu des acteurs. Dix regards originaux, puissants et sensibles portés surle monde.
Le programme s’enrichit de quatre films de la Sélection officielle 2020 du Festival de Cannes, à découvrir en avant-première : Rouge du réalisateur franco-algérien Farid Bentoumi, Ibrahim du réa-lisateur/acteur Samir Guesmi, ADN de la réalisatrice Maïwenn, trois films en lien avec les relations familiales, et 9 jours à Raqqa (voir ci-dessus).
Avec un florilège de trente-trois films, le Festival ambitionne plus que jamais de retrouver la magie et le plaisir partagé du grand écran, de donner libre cours à l’imagination et au rêve, de rendre hommage aux cinéastes.
(Blandine Besse, Daniel Flageul pour l’équipe de programmation)

Tout sur le festival

France Grand Est Lorraine Moselle