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Le port du masque en extérieur : une ânerie!

Une controverse idéologique autour du port du masque oppose partisans et adversaires de ce bout de tissu destiné, nous dit-on, à « se protéger et protéger les autres ». Qu’en dit la science ?

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Plus de 2 millions de masques distribués dans le département depuis le début de la crise sanitaire

Le port du masque « grand public » dans les lieux clos est obligatoire, en France, depuis le 20 juillet 2020. Il est devenu obligatoire en extérieur, dans 330 communes ou dans certains quartiers très fréquentés depuis le 1er août. Mais le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé mardi 11 août 2020 à Montpellier son intention « d’étendre le plus possible l’obligation du port du masque dans les espaces publics extérieurs ». Les autorités envisagent de le rendre obligatoire dans les entreprises. Faudra-t-il un jour dormir avec ?
En Allemagne, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure en France, des collectifs s’opposent à l’obligation de porter le masque facial de protection contre le coronavirus. Au nom de la liberté, disent-ils. Et parce qu’il n’apporte aucune protection contre les virus et autres germes pathogènes. Au contraire.
Les « anti-masques » s’expriment essentiellement via les réseaux sociaux. Ils ont également organisé de grandes manifestations comme à Berlin, à Londres ou en Floride pour dénoncer le diktat des autorités. Mais ces « coronasceptiques » sont taillés en pièces par les grands médias qui voient en eux « des conspirationnistes » issus de « la facho-sphère » (extrême droite) renforcés par les back-blocs (extrême gauche). Bref, du grand n’importe-quoi.

Inutiles voire dangereux !

Pour sortir de cet imbroglio idéologique, il est indispensable de se tourner vers la science. Mais les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux. Ceux qui, en France, nous disent aujourd’hui qu’il faut porter un masque pour « se protéger et protéger les autres », sont les mêmes qui, au début de l’épidémie, nous disaient le contraire. Quand faut-il les croire ?
Plus sérieuse est cette méta-analyse publiée en juillet 2020 dans PrimaryDoctor.Org, revue destinée aux médecins. Elle éclaire utilement les profanes. Que dit-elle ? En gros, que la protection des masques chirurgicaux n’est qu’apparente. Ils ne servent pas à grand-chose pour se protéger des virus en milieu clos. Ils sont complètement inutiles, voire ‘’dangereux’’, en milieu ouvert.

Bouillon de culture

Pour comprendre, il faut savoir que les masques sont destinés à bloquer les germes pathogènes : bactéries et virus, notamment. Les bactéries sont des micro-organismes assez gros, de 1 à 3 microns. Les virus sont plus petits. Le SARS-CoV2, l’agent infectieux de la Covid-19 par exemple, ne mesure que 0,125 micron.
 » Lorsque l’on respire à travers un masque on exprime des exhalaisons, nous explique un scientifique d’un grand laboratoire américain sous couvert d’anonymat. C’est-à-dire des vapeurs et des odeurs, généralement peu agréables. Elles imprègnent le tissu. Les fibres peuvent s’écarter et ne plus servir de barrière. »
Mais, surtout, les exhalaisons vont nourrir ce bouillon de culture où les microbes de toutes tailles vont se multiplier à loisir. « Il faudrait donc, pour qu’il soit efficace, changer de masque toutes les demi-heures en prenant de grandes précautions lors de la pause et de la dépose. Faute de quoi les germes inspirés sont envoyés dans les couches profondes des poumons. »
Il y a pire. Le masque a un effet électro-statique. Il attire bactéries et virus, un peu comme les lingettes Swiffer attirent la poussière. Notamment dans les milieux ouverts lorsque la pression atmosphérique n’est pas contrôlée (comme dans un laboratoire). C’est-à-dire partout, en ville à la mer ou à la montagne. On imagine la suite. A chaque respiration, on s’auto-contamine un peu plus.

Les différents masques

La méta-analyse publiée dans Primary-Doctor.org passe en revue l’efficacité des différents masques que l’on trouve sur le marché. « Les masques N95 (ainsi nommés car 95% des particules ayant un diamètre de 0,3 micron sont filtrées par le masque en avant du porteur) sont peu efficaces car les coronavirus ont un diamètre d’environ 0,125 micron. Les masques en tissu sont tout aussi inefficaces pour bloquer les particules de 0,3 micron et moins.
Quant aux masques chirurgicaux sont-ils efficaces pour arrêter la transmission des coronavirus chez l’homme ? Les groupes expérimentaux et témoins, respectivement masqués et non masqués, se sont avérés « ne pas répandre de virus détectable dans les gouttelettes respiratoires ou les aérosols ». Dans cette étude, ils « n’ont pas confirmé l’infectivité du coronavirus » telle qu’on la retrouve dans l’air expiré.
« Nous savons que le port d’un masque en dehors des établissements de santé n’offre que peu, voire aucune protection contre les infections, souligne l’étude. La probabilité d’attraper le Covid-19 lors d’une interaction passagère dans un espace public est donc minime. Dans de nombreux cas, le désir de masquage généralisé est une réaction réflexive à l’anxiété suscitée par la pandémie ».

Risques et avantages

L’utilisation de masques faciaux, qu’ils soient en tissu, chirurgicaux ou N95, crée un piètre obstacle aux agents pathogènes en aérosol, comme nous pouvons le voir dans les méta-analyses et autres études de ce document, permettant à la fois la transmission des agents pathogènes en aérosol à d’autres personnes dans diverses directions, ainsi que l’auto-contamination.
Conclusion : « Les données ci-dessus montrent que les masques servent davantage d’instruments d’obstruction de la respiration normale, plutôt que de barrières efficaces contre les agents pathogènes. Par conséquent, les masques ne devraient pas être utilisés par le grand public, ni par les adultes ni par les enfants, et leurs limites en tant que prophylaxie contre les agents pathogènes devraient également être prises en compte dans les milieux médicaux. »

PrimaryDoctor.org

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