Entre 2007 et 2017, le nombre d’habitants augmente très peu (+ 0,1 % par an). La croissance est inégalement répartie entre les départements. Elle est essentiellement portée par la hausse de population des communes peu denses.
Quatre départements sur dix gagnent des habitants durant la dernière décennie
Entre 2007 et 2017, les départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin, Aube et Meurthe-et-Moselle enregistrent une hausse de population (entre + 0,4 % et + 0,1 %), tandis que le nombre d’habitants reste stable en Moselle et dans la Marne. Le déficit démographique concerne les Vosges, la Meuse, les Ardennes et la Haute-Marne (entre – 0,3 % et – 0,7 %), des départements qui comptent le moins d’habitants au kilomètre carré et qui sont dépourvus de communes densément peuplées.
Dans la majorité des départements, la population s’accroît moins ou décroît davantage sur cette période qu’entre 1990 et 2007, à l’exception de l’Aube et de la Meurthe-et-Moselle.
Dans les départements qui gagnent des habitants, le solde migratoire est déficitaire, à l’exception de l’Aube qui dénombre un peu plus d’arrivées que de départs (+ 0,1 %). C’est donc l’excédent naturel qui permet la hausse ou le maintien de la population. Parmi les départements qui perdent des habitants, le déficit migratoire est important et le solde naturel nul ou négatif, sauf dans les Ardennes qui comptent légèrement plus de naissances que de décès (+ 0,1 %).
La croissance de la population est concentrée dans les communes peu denses
Une grille communale de densité est utilisée afin de mieux rendre compte de la répartition géographique de la population. Les deux tiers de la population du Grand Est vit dans des communes de densité intermédiaire ou peu denses, soit 67 % contre 58 % en France métropolitaine. À l’opposé, seuls 27 % des habitants de la région résident dans des communes densément peuplées, soit 11 points de moins qu’au niveau national.
Entre 2007 et 2017 le Grand Est gagne 42 900 habitants en dix ans, dont 32 600 dans les communes peu denses, soit 76 % de la croissance de population totale (pour 42 % en France métropolitaine).
Dans les communes densément peuplées, le nombre d’habitants augmente légèrement (+ 0,1 % par an), mais moins rapidement qu’à l’échelle nationale (+ 0,4 % par an). Si le solde naturel est nettement positif dans ces communes (+ 0,5 % par an), les départs y excèdent nettement les arrivées (- 0,4 % par an).
(Elena Mironova, Virginie Pic, Insee)