La France bat un nouveau record d’endettement. Selon l’Insee, la dette publique s’élève désormais à 3 416 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre 2025. Cela représente plus que toute la richesse produite en une année, soit 115,6 % du produit intérieur brut (PIB). (Voir ci-dessous l’horloge de la dette publique).

Une augmentation rapide
En trois mois seulement, la dette a grimpé de 70,9 milliards d’euros. À titre de comparaison, cela équivaut à environ 1 000 euros supplémentaires par habitant. Cette progression fait suite à une hausse déjà importante au trimestre précédent (+40,2 milliards).
L’État, principal responsable
L’essentiel de cette envolée vient de l’État, qui a vu son endettement croître de 64,3 milliards d’euros. La hausse concerne aussi bien les emprunts de long terme que ceux de court terme.
Bonne nouvelle toutefois : la trésorerie de l’État a augmenté en parallèle, ce qui limite légèrement la dégradation de sa situation financière.
La Sécurité sociale aussi dans le rouge
Les administrations de Sécurité sociale n’échappent pas à cette tendance. Leur dette progresse de 7,8 milliards d’euros, portée notamment par l’Urssaf et les hôpitaux publics. Seule la Cades, qui gère une partie de la dette sociale, et l’Unedic, chargée de l’assurance chômage, voient leur dette reculer.
Les collectivités locales résistent
Les communes, départements et régions, de leur côté, maintiennent une relative stabilité. Leur endettement global diminue légèrement (-0,1 milliard), même si certaines communes et syndicats intercommunaux continuent de s’endetter.
Une dette nette de 3 171 milliards d’euros
En tenant compte des actifs financiers détenus par les administrations, la dette dite « nette » atteint 3 171 milliards d’euros, soit 107,3 % du PIB. Elle progresse moins vite que la dette brute, grâce à l’augmentation de la trésorerie publique.