« La grippe et le plan d’urgences pour l’hôpital arriveront en même temps cette année. Espérons que les deux ne fassent pas autant de morts » s’interroge le collectif Inter-Urgence.
« Un nouveau ‘’ plan pour l’hôpital ‘’ devrait voir le jour à la mi-novembre. Pourquoi attendre le début des épidémies hivernales pour agir, demande le collectif ? Parce que Mme Buzyn « ne veut pas bouger » et entend « […] laisser passer la grève du 14 novembre et pouvoir faire des annonces après pour les calmer » apprend-on sur Libération.
Après la crise soulevée dans les EHPAD puis en psychiatrie, après la grève des 269 services d’urgences, après la création du collectif Inter-urgences et la mobilisation toujours plus importante des personnels, associations et organisations syndicales, le gouvernement prône toujours l’immobilisme. Le calcul peut surprendre au regard des difficultés que traversent les secteurs.
La tension monte
La pédiatrie en est une belle illustration. Cette semaine encore, l’absence de places dans les services de réanimations parisiens ont nécessité le transfert d’un enfant à plus de 130 kilomètres du service de prise en charge. Dans le même temps les bidouilles de l’ARS pour récupérer des boulettes administratives sont largement reprises dans les médias. Si ces structures sont capables d’erreurs aussi majeures il conviendrait peut-être d’écouter un peu plus ceux qui font les soins.
Pourquoi attendre que la tension monte encore pour agir ? Puisqu’elle prend plaisir à rappeler son passé de médecin, Mme Buzyn aurait pu, forte de son expérience, se positionner contre la construction du budget de la santé pour 2020. Entre la défense des professionnels et sa carrière, elle aura choisi d’intervenir en faveur d’une rigueur qui n’est plus ‘’entendable’’ pour maintenir une qualité de soins satisfaisante. Belle leçon de déontologie.
Messieurs Macron et Philippe, il est temps de ne plus faire la sourde oreille face à la réalité du système de santé publique, quel avenir réservez-vous à la santé de la population ? Entendez qu’après huit mois de grève sans réponse à la hauteur de la crise vous serez tenus pour responsables des décès indus pour l’hiver à venir.
Du début à la fin de la chaîne de soins, acteurs comme usagers, retrouvons-nous sur Paris le 14 novembre à 14 heures pour défendre l’accès à des soins de qualité. »