Les pompiers du SDIS 54 se sont joints aux urgentistes, ce jeudi 26 septembre 2019 devant l’Agence régionale de santé (ARS), pour témoigner leur solidarité avec ceux qui, comme eux, portent secours et assistance aux personnes.
Ils sont en grève depuis le mois de juin 2019 même s’ils assurent malgré tout la continuité du service public. Les sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, comme leurs collègues de toute la France, dénoncent la baisse drastique des effectifs (ils sont 280.000 en France) alors que le nombre d’interventions ne cesse d’augmenter. Deux chiffres. En 2.000, les pompiers effectuaient environ 35.000 interventions par an sur tout le territoire national. En 2018, 50.000 ! Essentiellement pour des secours à personne (SAP). « On aime notre métier, on veut juste le faire correctement » affirment-ils. Ce n’est pas sans raison qu’ils se sentent un peu négligés par les pouvoirs publics. D’autant que d’autres revendications ne sont pas prises en compte comme la revalorisation de la prime de feu (sapeur-pompier n’est pas reconnu comme un métier à risque !) ou la reconnaissance de maladie professionnelle (l’inhalation de particules fines sur les incendies).
Un projet mal venu
Les quelque 500 pompiers professionnels du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Meurthe-et-Moselle se sont déclarés en grève en août 2019. Leurs revendications sont celles exprimées au niveau national. Mais en septembre, le mouvement s’est durci. En cause ? Un projet d’une nouvelle baisse des effectifs, notamment de nuit, dans les cinq prochaines années.
« C’est la goutte d’eau » explique Valentin Martet, caporal-chef à la caserne Joffre de Nancy et membre du Syndicat Autonome de Meurthe-et-Moselle. Nous avons placé des banderoles sur les murs et sur les engins. Face à cette levée de boucliers, la direction a fait machine arrière. Le projet est pour l’instant suspendu…
Valentin Martet constate que « le mouvement est porté par l’ensemble des sapeurs-pompiers du SDIS 54, qu’ils soient syndiqués ou non. Nous avons aussi le soutien de certains politiques et d’intellectuels comme Michel Onfray qui s’est exprimé lors de sa vue au Livre sur la Place. »
Solidarité
Les pompiers du SDIS participeront donc à la manifestation devant l’ARS de Nancy, jeudi. « Parce que nous avons été invités, précise Valentin Martet. Parce que, comme les urgentistes, nous ne sommes plus capables de faire notre métier correctement. Nous sommes confrontés aux mêmes besoins d’effectifs qu’eux, aux mêmes soucis de faire un service public de qualité. D’où notre solidarité avec eux. »
Les pompiers profiteront de cette action pour montrer au public les gestes qui sauvent, comme les massages cardiaques…