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Poutine : le doigt sur le bouton nucléaire…

Point-de-vue. Médias français, êtes-vous devenus sourds et aveugles ? Certes, je n’ai ni la volonté, ni les compétences pour évoquer un conflit géopolitique complexe qui ne se résume pas à un conflit entre un méchant (Poutine et la Russie) et tous les autres, les « gentils »…

Bernard Aubin (DR)

Par Bernard Aubin

Mais comme vous, j’ai entendu des choses alarmantes lors de la rencontre Macron-Poutine. Mieux, je les ai écoutées. Loin d’ouvrir la porte à une issue diplomatique, le Président russe avait mis à profit l’entretien pour appuyer sa position, décrire sa politique et annoncer à demi-mots ce qu’il allait mettre en œuvre : ce qui se déroule aujourd’hui.

L’invasion de l’Ukraine était prévisible, au vu de la fermeté affichée et de l’imposant dispositif militaire mis en place. Qui pouvait en douter ? Faire preuve d’étonnement aujourd’hui se révèle grotesque. Mais, certes, il fallait se garder d’être un oiseau de mauvais augure et laisser toute sa place à la diplomatie…!

Une menace sur la France

Ceux qui sont restés, hier, sourds au message de Poutine (qui ne relevait pourtant en rien du subliminal) auront aussi oublié la menace qu’il a clairement fait peser sur la France, en la nommant, si elle venait à rallier le camp des opposants à sa politique.

Ceux « qui tenteraient d’interférer avec nous (…) doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences que vous n’avez encore jamais connues », précise Poutine ce matin, tandis que Macron affiche dans la foulée « sa solidarité envers l’Ukraine ».

Le conflit n’est plus « aux portes de l’Europe ». La moindre dérive pourrait mener à une surenchère nucléaire qui raserait notre pays et la planète entière. Une trop forte réaction serait dangereuse et l’absence de réaction tout autant. Pour leur part, les sanctions économiques contre la Russie pourraient très vite se retourner contre leurs auteurs.

À part ça, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et nous ne sommes pas au bout de nos « surprises »…

 

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