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Macron : L’heure des (règlements de) comptes !

Après le revers cinglant des Européennes le 9 juin, suivi de la dissolution incompréhensible de l’Assemblée, le président de la République est lâché par les poids lourds de sa majorité. Et fortement détesté par une majorité de Français.

Fête de la musique à l’Élysée, le 21 juin 2024 (capture X)

Rien ne va plus dans la majorité présidentielle. Depuis le désaveu des Européennes et, surtout, la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron est rejeté par ses propres amis.
Regrettant la décision du chef de l’État, l’ex-présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a aussitôt marqué son désaccord, affirmant qu’il « existait en réalité un autre chemin, celui de la coalition ».

« Il a tué la majorité »

Le premier ministre, Gabriel Attal, n’a pas compris la dissolution et se démarque nettement du président. « Le 9 janvier, le président de la République m’a nommé, rappelle-t-il devant la presse. Le 30 juin (date du premier tour, NDLR), j’aimerais que les Français me choisissent. »
Son ancien premier ministre, Edouard Philippe, patron du parti Horizons, va encore plus loin. Il accuse le chef de l’État d’avoir « tué la majorité ». Il ajoute dans la même phrase « Très bien, passons à autre chose ».
Quant à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie pour quelques jours encore, il fustige « les cloportes » qui pullulent dans les parquets des palais de la République.

« Une grenade dégoupillée »

Le président fait-il amende honorable ? Regrette-t-il sa décision qu’il est le seul à comprendre ? Pas le moins du monde. Le 10 juin, au lendemain de la dissolution, le président est à Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, ville martyre de la Deuxième Guerre mondiale. Un grand patron, familier de l’Élysée lui demande « Ça va, pas trop dures, ces journées ? » Le chef de l’État sourit : « Mais pas du tout ! Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant, on va voir comment ils s’en sortent… »

Un garçon immature

Il est bien fini le temps de gloire de ce jeune homme de bonne famille, beau, intelligent, au bras d’une dame bien plus âgée que lui, qui a surpris les Français en 2017 avec son parti En Marche ! Sept ans et quelques crises mémorables plus tard (les Gilets jaunes, les retraites…), Emmanuel Macron a enclenché… la marche arrière. Il ne supporte pas l’échec. Le tremblement de terre des Européennes, le 9 juin, et les bouleversements politiques que le résultat de ce scrutin provoque, l’ont mis hors de lui. Le voilà incapable de prendre du recul, d’analyser à froid. Finalement, ces événements révèlent un garçon psychologiquement immature, caractériel, narcissique… et même « dangereux » pour la fonction qui est la sienne, selon un psychiatre italien qui avait posé son inquiétant diagnostic en 2017 !

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