Grand Est
Partager
S'abonner
Ajoutez IDJ à vos Favoris Google News

Grand Est : le sénateur Masson veut revenir aux anciennes régions

Dans un communiqué intitulé « Régionales dans le Grand Est : La ministre fait fausse route », le sénateur de la Moselle Jean-Louis Masson rappelle que la région Grand Est est une aberration administrative.

jean-Louis Masson (Wikipedia)

Lorsque la ministre, Mme Klinkert [Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l’Insertion, ancienne présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin -NDLR] m’a téléphoné il y a quelques semaines, je lui ai dit que la priorité absolue des élections régionales dans le Grand Est était de rétablir nos trois anciennes régions. Or le président sortant et son équipe qui profitent du système défendent le statu quo. Rien n’est possible avec eux et il faut donc exclure toute compromission avec la liste Rottner, que ce soit au premier ou au second tour.
La ministre m’avait répondu de manière évasive. L’annonce de sa candidature confirme hélas qu’elle n’est pas claire sur le sujet. En effet, elle ne se prononce pas pour le retour aux anciennes régions mais pour la simple désignation de trois vice-présidents territoriaux pompeusement appelés « présidents délégués ». C’est de l’enfumage ! Pire, elle envisage un grand rassemblement au second tour, donc une union avec la liste Rottner. Décidément la ministre fait fausse route.

Explosion des frais de déplacement

Grande comme deux fois la Belgique, la région Grand Est est un monstre administratif. Son étendue tentaculaire ne permet aucune gestion de proximité, ce qui entraîne des surcoûts considérables. En seulement deux ans, les frais de déplacements et de réceptions ont augmenté de 51%. Selon un rapport de la Cour des comptes, les frais de personnels ont augmenté de 28% sur la même période. Un record national !
Il est aberrant que la ministre accepte le maintien d’une région qui va de la pointe des Ardennes jusqu’à la frontière suisse. Tout comme Jean-Pierre Masseret, ancien président PS de la région Lorraine et André Reichardt, ancien président LR de la région Alsace, le Premier ministre Jean Castex a lui-même reconnu que cette fusion autoritaire, décidée en 2015, a été une erreur. La ministre aurait dû en faire sa priorité pour les deux tours.

France Grand Est