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Le directeur de l’ARS Grand Est limogé

Christophe Lannelongue est viré pour avoir affirmé que le plan de suppression de 598 postes et 174 lits au CHRU de Nancy allait se poursuivre, provoquant un véritable tollé en pleine crise sanitaire.

CHRU de Nancy (wikipedia)
CHRU de Nancy (wikipedia)

Le coronavirus vient de faire une victime de plus. Le conseil des ministres de ce mercredi 8 avril a mis fin aux fonction du directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est, Christophe de Lannelongue.
Interrogé par nos confrères de l’Est Républicain, lors d’une conférence de presse, vendredi 3 avril à Nancy, le directeur de l’ARS avait expliqué qu’il n’y a « pas de raison de remettre en cause le Copermo pour le CHRU de Nancy. Le dossier devrait être examiné début juin… La trajectoire est la même ».
Le Copermo, c’est le Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers qui prévoit de faire des économies dans les établissements hospitaliers. Et notamment la suppression, dans les 5 ans qui viennent, de 598 postes et 174 lits au CHRU de Nancy.

Vague de protestations

Evidemment, en pleine période de coronavirus, ces propos résonnent comme une provocation. Ils ont soulevé une vague de protestations, à gauche comme à droite. Laurent Hénart, maire de Nancy et président du conseil de surveillance de l’hôpital a aussitôt interpellé le ministre de la Santé, Olivier Véran et adressé un courrier au Premier ministre.
Mathieu Klein, président du Conseil départemental 54 et candidat à la mairie de Nancy a adressé un courrier à Emmanuel Macron pour lui demander de mettre fin aux suppressions de lits et de postes au CHRU de Nancy.
Dans un communiqué PS et PCF dénoncent « la poursuite de la casse de l’hôpital public de Nancy… au moment où la France entière est à sa fenêtre tous les soirs à 20h pour témoigner de sa solidarité avec les soignants ».

Propos déplacés

Le ministre de la Santé comme le Premier ministre ont bien compris l’outrance du propos en ces périodes de lutte contre l’épidémie et les ravages du coronavirus, notamment dans la région Grand Est.
« A Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au Covid-19 » répond le ministre. « L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra ».
Le conseil des ministres a voulu calmer le jeu. Le directeur de l’ARS Grand Est est démis de ses fonctions.

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