Fin 2017, la dette des administrations publiques (dette brute consolidée en valeur nominale) s’élève à 2 218,4 Md€
Les dépenses augmentent de 2,5 % après +1,0 % en 2016
L’ensemble des dépenses accélère en 2017, à +2,5 % après +1,0 % en 2016. Hors charges d’intérêt et remboursement de la taxe à 3 % sur les dividendes, elles augmentent de +2,3 % en 2017 après +1,2 % en 2016. Les dépenses de fonctionnement augmentent de 2,2 % en 2017 (après +0,7 % en 2016). Les consommations intermédiaires accélèrent (+2,3 % après +0,1 %), ainsi que les rémunérations (+2,2 % après +0,9 %) sous l’effet notamment de la revalorisation du point d’indice en février 2017. La charge d’intérêt de la dette diminue un peu moins fortement qu’en 2016 (−3,7 % après −3,9 % en 2016).
Les recettes accélèrent (+4,0 % contre +1,4 % en 2016)
L’ensemble des recettes augmente de 4,0 %, après +1,4 % en 2016. Les impôts sur le revenu et le patrimoine augmentent fortement (+5,2 % après +0,6 %). L’impôt sur les sociétés augmente de plus de 8 Md€ sous l’effet d’une contribution exceptionnelle sur l’IS mise en place pour compenser le remboursement de la taxe 3 % sur les dividendes (+4,9 Md€). Hors traitement lié aux crédits d’impôt (*) et hors contribution exceptionnelle, l’IS est quasiment stable (+0,2 Md€) et les recettes totales augmentent de 3,4 %. Les prélèvements sociaux y compris la contribution sociale généralisée (CSG) bénéficient d’une masse salariale plus dynamique (+ 3,3 Md€ dont 2,8 Md€ de CSG). L’impôt sur le revenu des personnes physiques augmente de 0,8 Md€ (après +1,0 Md€ en 2016) et la taxe d’habitation de 0,5 Md€.
La dette au sens de Maastricht augmente de 0,4 point de PIB
Fin 2017, la dette des administrations publiques (dette brute consolidée en valeur nominale) s’élève à 2 218,4 Md€. Elle s’accroît de 65,9 Md€ en 2017, après +51,3 Md€ en 2016. Elle atteint 97,0 % du PIB fin 2017, après 96,6 % fin 2016, soit +0,4 point. La dette publique nette croît un peu plus modérément : elle s’établit à 87,7 % du PIB, après 87,5 % en 2016.
La contribution de l’État à la dette publique s’accroît de 64,7 Md€, une variation quasiment en ligne avec son besoin de financement (−64,3 Md€). La dette des organismes divers d’administration centrale diminue de 1,4 Md€ dont 1,3 Md€ correspond au désendettement de la Caisse nationale des autoroutes (CNA).
La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint 201,5 Md€ fin 2017 contre 200,2 Md€ fin 2016, soit une hausse de 1,4 Md€. Les régions et les communes s’endettent respectivement de 0,7 Md€ et de 0,5 Md€.