Les bourses Zellidja s’adressent à des jeunes de 16 à 20 ans qui s’engagent à voyager en solo pendant un mois minimum.
Il y avait foule mercredi dernier dans l’amphithéâtre du Conservatoire National des Arts et Métiers. La fondation ZELLIDJA y organisait en effet la remise des prix attribués aux lauréats de ses bourses de voyage. La cérémonie était placée sous le double parrainage de Beate et Serge KLARSFELD. Un moment très émouvant pour eux puisqu’ils se sont rencontrés un jour où Serge se rendait à une réunion des bourses ZELLIDJA … dont il est lauréat de la promotion 1954 !
Devant un auditoire composé de lauréats de tous âges et de sponsors de la fondation, Serge et Beate ont insisté sur l’actualité des valeurs qu’ils défendent à un moment où l’Europe voit le réveil des nationalismes et extrémistes ; leur engagement reste total et ils ont exhorté les jeunes Zellidja, citoyens du monde grâce à leurs voyages, à en prendre le relais pour défendre une Europe faite de compréhension mutuelle et de fraternité.
Les bourses Zellidja
Créées il y aura l’an prochain 80 ans par Jean Walter (architecte né à Montbéliard et décédé en 1957) les bourses Zellidja s’adressent à des jeunes de 16 à 20 ans qui s’engagent à voyager en solo pendant un mois minimum avec, pour fil conducteur, un thème librement choisi.
Au retour ils rendent un journal de voyage, un rapport sous une forme définie au départ et un carnet de comptes. Un premier voyage réussi ouvre droit à un second dans les mêmes conditions. S’il est également validé par le jury national, son auteur se voit attribuer le titre de lauréat qui peut être accompagné d’un prix.
Hector BOUDOT, un jeune lorrain particulièrement applaudi
Le jury a décerné cette année son prix spécial à un jeune lorrain qui a fait son premier voyage en 2016 à l’âge de 16 ans en Norvège avec pour thème « les Églises en Bois Debout ». Il en a ramené des dessins remarquables ainsi qu’un journal faisant la part belle aux réflexions et émotions d’un très jeune voyageur solitaire.
L’année suivante, direction le Québec pour aller dénicher les chanteurs et musiciens qui font vivre la culture de la Belle Province dans les festivals des coins perdus des « cantons de l’Est ». Le travail fait sur les enregistrements qu’il a ramenés l’a conduit à faire un rapport sous la forme bien agréable d’un CD.
Déséquilibre
Le jury reconnaît que son choix a été le fruit d’un vrai coup de cœur. Hector a en effet été capable d’associer le lecteur à sa capacité de se mettre en déséquilibre, état indispensable selon lui pour décoller les semelles du sol et avancer dans l’aventure. Un déséquilibre qu’il entend bien entretenir tant sa soif de découvertes est loin d’être assouvie …
A l’heure où Hector recevait son prix, cinq nouveaux boursiers, élèves à Nancy et Metz, s’apprêtaient à lui emboiter le pas à destination de l’Écosse, de l’Europe de l’Est, du Pérou, des États-Unis et de l’Inde.