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Covid-19 : Le Syndicat Liberté Santé saisit la HAS par voie d’huissier

Le Syndicat Liberté Santé a remis ce 17 novembre 2022, via un huissier de justice, un dossier scientifique complet à la Haute Autorité de Santé qui doit se prononcer sur la réintégration des soignants suspendus.

suspendus, un film-docu sur la galère des soignants interdits d'exercer (capture écran)
Suspendus, un film-docu sur la galère des soignants interdits d’exercer (capture écran)

En juillet 2022, le Syndicat Liberté Santé qui regroupe de nombreux professionnels de santé dans toutes les régions de France, a adressé un courrier à la Haute Autorité de Santé pour expliquer que l’obligation vaccinale des soignants n’était plus justifiée. Courrier accompagné d’un solide dossier scientifique. Mais le SLS n’a reçu aucune réponse.
C’est donc par voie d’huissier de justice que le Syndicat de soignants a fait parvenir, ce jeudi 17 novembre 2022, une longue lettre et un nouvel argumentaire scientifique à la HAS qui doit donner son avis au ministre de la Santé sur la réintégration des soignants suspendus depuis le 15 septembre 2021.

Supprimer l’obligation vaccinale des soignants

La lettre, adressée à la présidente de HAS, Dominique Le Gudulec, mais aussi au Pr Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations, à Patricia Minaya-Flores, Cheffe du service évaluation en santé publique et évaluation des vaccins, à Robert Gelli, déontologue de la HAS et à l’ensemble du collège de la HAS, est signée par le président du SLS Jean-Philippe Danjou. Avec copie, pour faire bonne mesure, au Président de la République, au ministre de la Santé, au président du Sénat et à la présidente de l’Assemblée nationale. Personne n’a été oublié.
Une lettre pour dire quoi ? Qu’il faut supprimer l’obligation vaccinale des soignants qui, d’un point de vue scientifique, ne se justifie pas. « Les chiffres d’efficacité vaccinale invoqués contre les formes symptomatiques reposent toujours sur un niveau de preuve insuffisant et éludent le fait qu’une majorité des événements est asymptomatique et participe à la propagation du virus », écrit le SLS.
En outre, « le niveau de preuve d’une protection forte et durable contre toute infection à SARS-CoV-2 est insuffisant ; la réduction de la contagiosité des personnes vaccinées n’est pas probante ; des rappels vaccinaux ciblant Omicron ont été mis sur le marché sans données cliniques d’efficacité et de sécurité probantes. »
Bref, la balance bénéfice-risque individuelle continue de s’amenuiser pour de nombreux soignants, à mesure que le profil de sécurité des vaccins Covid est davantage caractérisé.

« L’obligation vaccinale ne peut se justifier »

« Au total, écrit le SLS, l’obligation vaccinale ne peut plus se justifier ni par l’ampleur actuelle et prévisible de l’épidémie sur une population et des soignants largement immunisés ; ni par l’efficacité vaccinale qui reste marginale et éphémère sur la transmission ; ni par une balance bénéfice-risque individuelle qui n’est pas favorable à tout soignant.
Alors que l’incompréhension continue de grandir au sein des soignants, vaccinés ou non, et de la population française dont l’accès aux soins est mis en péril, nous espérons que la HAS saura faire un choix non pas politique, mais de raison, de science et de bonne pratique médicale. »
Suit l’argumentaire scientifique imparable que l’on trouvera ci-dessous.

Arguments scientifiques pour la réintégration des soignants

Annexe 1

Annexe 2

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