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Chômage : une baisse en trompe l’œil

Au premier trimestre 2020, le nombre de chômeurs au sens du BIT diminue de 94 000, à 2,3 millions de personnes.Mais ce n’est qu’un effet du confinement. Explications avec l’Insee.

Baisse artificielle du chômage (insee)
Baisse artificielle du chômage (insee)

Le taux de chômage au sens du BIT baisse ainsi sur le trimestre de 0,3 point, à 7,8 % de la population active en France (hors Mayotte), après -0,3 point le trimestre précédent. Il est inférieur de 0,9 point à son niveau du premier trimestre 2019. En France métropolitaine, il s’établit à 7,6 %. Le taux de chômage diminue pour toutes les tranches d’âge, et plus fortement pour les hommes (–0,5 point) que pour les femmes (–0,1 point).

Pas d’amélioration du marché du travail

Cette baisse du taux de chômage résulte d’un fort recul du nombre de personnes sans emploi se déclarant disponibles ou en recherche active d’emploi pendant la période de confinement. La période de confinement a en effet fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité privilégié est à l’arrêt par exemple), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, le chômage au sens du BIT est donc plus faible pendant cette période de confinement, sans que cela ne traduise une amélioration du marché du travail. Pour en savoir plus, (voir la note d’éclairage en bas de page) associée à cette publication sur la période de confinement.

De fait, un chômeur au sens du Bureau international du travail (BIT) est une personne âgée de 15 ans ou plus qui satisfait les trois critères suivants : est sans emploi pendant la semaine de référence ; est disponible pour travailler dans les deux semaines à venir ; a effectué, au cours des quatre dernières semaines, une démarche active de recherche d’emploi ou a trouvé un emploi qui commence dans les trois mois. Sur la base des observations sur les 11 premières semaines du trimestre, on estime à -0,4 point l’effet du confinement sur le taux de chômage moyen du premier trimestre. Autrement dit, le taux de chômage qui aurait été observé au premier trimestre en l’absence de confinement aurait été quasi stable à 8,2 %.

Note d’éclairage

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